Douze infirmiers et infirmières du Maroc et Tunisie arriveront en septembre à Chibougamau pour travailler à l’hôpital et au CHSLD.
Cette embauche résulte d’une collaboration de différents ministères du gouvernement québécois et de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
« L’arrivée de cette nouvelle main-d’œuvre dans les équipes contribuera à atténuer la pénurie vécue actuellement dans nos installations », s’est réjoui la directrice des ressources humaines du CRSSS de la Baie-James, Sandra Fréchette, par voie de communiqué.
Il semble toutefois que le CRSSSBJ ignore pour l’instant l’identité précise de tous les futurs travailleurs de la santé; les dossiers sont en traitement au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Certains seront accompagnés de leur famille; dans d’autres cas, elle les rejoindra plus tard.
Mise à jour
Avant de pouvoir exercer à Chibougamau, les infirmiers du Maroc et de Tunisie devront toutefois suivre une mise à niveau de leurs compétences pour répondre aux critères de l’OIIQ, par exemple pour les noms de médicaments utilisés au Québec, les techniques, etc.
Cette formation sera donnée au Centre d’études collégiales de Chibougamau, mais pilotée par la directrice du service aux entreprises et aux collectivités du Cégep de Saint-Félicien, Manon Gingras.
Le temps de mise à niveau variera selon les individus, précise Mme Gingras : « Ça ira entre un an et un an et demi, de 915 à 1 305 heures. À la fin, ils devront passer un examen de l’Ordre des infirmières. […] Ils peuvent être engagés comme préposés aux bénéficiaires avant l’obtention de leur diplôme. »
Un montant hebdomadaire de 500 $ leur sera versé pour les aider à la transition.
Accueil
Plusieurs rencontres et formations sont prévues pour mieux accueillir les nouveaux venus. Au CRSSSBJ, il y aura par exemple du jumelage professionnel. « Il y a plusieurs personnes de Tunisie, de France et d’ailleurs dans les services de santé de Chibougamau et il n’y a jamais vraiment eu de problème », assure l’adjointe à la présidente-directrice générale, Julie Pelletier.
Les nouveaux citoyens pourront également s’inscrire au Programme de maillage interculturel lancé il y a environ un mois par le Service externe de main-d’œuvre (SEMO) du Nord-du-Québec pour aider à la rétention des immigrants et à la compréhension mutuelle avec les résidents de longue date.
Un comité
Le Semo aidera également le nouveau personnel de santé et leur famille pour les démarches administratives et la collecte d’électroménagers, de meubles, etc. « C’est important qu’ils soient heureux ici », de dire Mme Pelletier, ajoutant que des démarches sont en cours pour le logement des nouveaux arrivants. Un comité a déjà été formé, où sont représentés les différents partenaires, et qui a établi un plan d’action autour des axes de l’intégration communautaire et professionnelle.
Pascal Tremblay, agent de planification, de programmation et de recherche, y représente le CRSSSBJ. Outre les organismes et ministères mentionnés plus haut, le comité compte également sur la collaboration de Services Canada. D’autres démarches internationales de recrutement sont en cours au CRSSSBJ.
Pour participer à la collecte ou au Programme de maillage interculturel, on peut s’adresser au directeur régional du SEMO, Lamine Gueye (laminegueye@semo02.com).