Des solutions souvent simples peuvent éviter aux travailleurs de graves blessures, voire la mort. Lors de sa remise annuelle régionale des Grands Prix santé et sécurité, la CSST a souligné deux initiatives en ce sens réalisées par Mines Opinaca et la Ville de Matagami.
À la mine Éléonore de Goldcorp, dont Mines Opinaca assume la gestion, les mineurs ont troqué le traditionnel tableau d’identification aimanté pour un nouveau système assorti d’une étape de cadenassage. Les gestionnaires ont ainsi voulu éviter que se reproduise un événement au cours duquel des mineurs s’étaient retrouvés sous terre au moment où se produisait du dynamitage parce que leur plaque d’identification avait été déplacée du tableau au moment de la vérification.
Le nouveau tableau des présences requiert de chaque travailleur qu’il appose son cadenas en plus de sa plaque d’identification avant d’aller sous terre. Pour ouvrir ce tableau et prendre la clé pour exécuter le sautage, tous les cadenas doivent avoir été retirés. Plus de risque, donc, qu’un travailleur se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment.
De l’espace pour travailler
À la Ville de Matagami, on a voulu réduire les risques de blessures au dos ou d’hernies associés au nettoyage et à l’entretien hebdomadaire de la station de pompage des eaux usées, des travaux qui jusqu’à tout récemment devaient être exécutés en espace restreint.
Lors de la modernisation de la station, l’espace de travail a été amené à la surface, favorisant un espace plus dégagé et une meilleure liberté de mouvement. Un système de rail et de palan a été installé pour déplacer les grillages et les pompes, tandis que des garde-corps amovibles ont été aménagés pour prévenir les risques de chutes. Les travailleurs n’ont par ailleurs plus à intervenir de façon régulière pour débloquer les pompes puisque le grillage prévient les blocages.
Les lauréats de l’Abitibi-Témiscamingue figurent aussi sur la liste des candidats pour les Grands Prix nationaux de la CSST. Ceux-ci seront remis à Québec au printemps 2016.