Le conseil de ville de Chibougamau a la volonté de trouver une solution dans le dossier du contrôle canin pour sa municipalité. C’est du moins ce qu’a affirmé publiquement la mairesse, Manon Cyr. À la dernière séance du conseil, la responsable du Monde parallèle – refuge animal, Joany Rousseau-Dubé, avait demandé au conseil de ville pourquoi le dossier était au point mort, un questionnement qui n’avait pas trouvé de réponse claire.
Le printemps dernier, la Ville a fait un appel d’offres concernant le contrôle canin, mais les offres reçues dépassaient nettement l’évaluation qui avait été faite par l’administration municipale. Mme Rousseau-Dubé, propriétaire du Monde parallèle – refuge animal avait déposé une offre à la Ville et était intéressée par le contrôle canin. Son offre n’a pas été retenue puisque jugée trop élevée. Elle a contacté à plusieurs reprises la Ville pour savoir où en était le dossier, si un nouvel appel d’offres était possible, mais rien n’avait vraiment bougé depuis quelques mois. Lorsqu’elle s’est adressée aux élus municipaux à la dernière séance du conseil, elle a voulu sensibiliser la Ville sur l’urgence de la situation au niveau des chiens errants en mentionnant plusieurs interventions par semaine.
En mode solution
La mairesse de Chibougamau était absente à la dernière séance du conseil, mais elle a été rapidement mise au courant du dossier et veut réagir rapidement. « Là, il va falloir évaluer ce que nous allons faire. Il faut soit changer le devis et avoir moins d’exigences ou carrément augmenter le budget », a dit la mairesse. La soumission reçue par la Ville était trois fois plus élevée que ce qui avait été prévu au budget. « Maintenant, est-ce que ce sont nos exigences qui ne tiennent pas la route? a lancé Mme Cyr. Est-ce que c’est nous qui avons fait une mauvaise évaluation des couts? Mais une chose est sûre, la volonté de trouver une solution est présente au sein du conseil. Certains membres autour de la table sont très préoccupés, puisque personnellement ils auraient connu des épisodes problématiques avec des chiens errants. » C’est la bonne période pour en discuter puisque le conseil a déjà commencé à se pencher sur le prochain budget de la Ville qui sera déposé au mois de décembre prochain.
À court terme, les responsables au dossier vont se pencher sur une solution temporaire pour régler le dossier rapidement, mais des solutions plus permanentes devront être trouvées. La règlementation sur les animaux, les chiens dangereux en l’occurrence, est déjà en place depuis plusieurs années à Chibougamau. Selon Mme Cyr, en 2019-2020, le même règlement a été ajusté pour répondre aux exigences gouvernementales.
Médaille
La réglementation sur les médailles pour les chiens existe aussi du côté de la Ville de Chibougamau. « Normalement la médaille devrait être obligatoire mais, là, il faut voir comment on va mettre le règlement en application. » Il ne faut pas perdre de vue que le contrôle canin risque de couter plus cher que prévu à l’administration municipale. Toutefois l’arrivée d’une médaille obligatoire serait, d’un autre côté, une source de revenu supplémentaire pour financer le service. Mais au-delà de la médaille, l’élément le plus important est que la Ville puisse être certaine que la population sera en sécurité et qu’elle sache qu’il y a un contrôle sur les chiens errants.
Les chiens sont-ils une menace ?
La gestion de la population des chiens peut sembler banale mais, au contraire, elle est importante particulièrement pour les municipalités qui sont, comme nous, situées plus au nord et proches de la faune. Quand on parle de contrôle canin dans le nord, rapidement la problématique des chiens errants qui touchent certaines communautés autochtones nous vient à l’esprit. Plusieurs organisations de défense des animaux travaillent fort pour justement amoindrir ce phénomène de surpopulation canine. « Je vous rassure, nous n’en sommes pas rendus là. Mais les animaux domestiques, en l’occurrence les chiens errants, peuvent constituer une menace pour la faune environnante. »
La Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune interdit, à tout propriétaire ou gardien d’un chien, de laisser errer l’animal dans un endroit où se trouve du gros gibier. Cette loi prévoit une amende minimale de 250 $ pour une telle infraction et permet également à un agent de protection de la faune d’abattre sur-le-champ un chien errant.