La Ville de Chapais a octroyé un contrat de 15 800 $ à la firme internationale d’ingénierie et de sciences de l’environnement Englobe pour élaborer un plan de protection de sa source d’eau potable.
Environ 35 % de l’eau potable de Chapais provient du lac de Presqu’île, situé sur le territoire de Waswanipi. Des camps de chasse et de pêche aux installations sanitaires non conformes érigés en bordure du lac sont une source potentielle de contamination en vertu des normes du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Leurs eaux usées se déverseraient sur les sols dans le secteur. « C’est la continuité de notre étude, a expliqué la directrice générale de Chapais, Mélanie Gagné, lors de la séance du conseil municipal du 14 mars, au cours de laquelle le contrat a été accordé. Cette étape est la seconde, qui servira à planifier et définir des mesures d’atténuation aux menaces déjà identifiées. »
Qui paiera?
La Ville de Chapais a appliqué pour une subvention d’un programme gouvernemental qui couvre 70 % des dépenses. Quant à savoir qui financera les mesures préconisées par Englobe, la réponse reste à déterminer. « C’est un peu complexe au niveau du financement, dit la mairesse de Chapais, Isabelle Lessard. C’est notre eau potable, mais ce n’est pas sur notre territoire, ni sur celui du Gouvernement régional Eeyou Istchee (GREIBJ), c’est sur celui de Waswanipi. Il faut trouver une façon de collaborer pour savoir ce qui sera mis en place, qui devra débourser pour effectuer des travaux conformes […] dépendamment de ce que ce sera. »
Discussions avec Waswanipi
La mairesse concède ne pas avoir encore discuté du dossier avec la nouvelle cheffe de Waswanipi, Irene Neeposh. « Nous avons discuté à quelques occasions de divers dossiers, mais pas de ceux spécifiques à la relation entre Chapais et Waswanipi, explique Mme Lessard. Mais c’est quelque chose qu’on prévoit faire bientôt, nous le souhaitons toutes les deux. »
La collaboration du GREIBJ est également sollicitée.
« C’est certain que ça fait un petit moment qu’on demande à ce que ça soit travaillé mais, pour différentes raisons, ça n’a pas encore été fait, commente la mairesse. Mais on continue de faire des pressions pour tenter d’avoir une meilleure collaboration afin de régler le problème. Dans les dernières discussions qu’on a eues avec eux, j’ai senti qu’il y avait quand une ouverture un peu plus grande et une compréhension réelle des enjeux. Ça porte à croire qu’on va réussir à arriver à nos fins pour protéger notre source d’eau potable. »
Des travaux imprévus à la pompe n° 2., en fin de vie, ont occasionné des travaux d’urgence en décembre 2022, d’une valeur de 18 022$. S’y ajoute un montant de 26 500 $ pour une pompe de secours pour la station Presqu’île, qui restera en inventaire.
Projet d’exposition
Lors de la séance municipale du 14 mars, l’administration de Chapais s’est prononcée favorablement à faire des demandes d’aide financière à la Caisse Desjardins de Chibougamau et au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation pour réaliser une exposition extérieure.
Il s’agit d’un ambitieux projet d’exposition à l’année, qui serait située sur un terrain à côté de l’hôtel de ville. Un design a déjà été développé par la firme GID. « C’est sur l’histoire de Chapais depuis sa création, détaille Isabelle Lessard, avec ses fondateurs, les personnes importantes dans le développement de la ville. Une partie de l’exposition touchera le niveau minier. Ça va créer une belle lumière sur la vie de Chapais. Ça va permettre, on le souhaite, d’attirer un certain tourisme. Comme ce sera stratégiquement positionné à côté de l’hôtel de ville, les visiteurs pourront venir nous rencontrer et nous poser des questions. On veut vraiment créer un point tournant touristique avec cette expo. »
Le budget nécessaire pour réaliser le projet est estimé à 370 000 $.
Notons que lors de la séance, le conseiller Daniel Forgues a été nommé maire suppléant pour les mois d’avril à juin, succédant à Jacques Fortin.