Un inventaire de la route Billy-Diamond réalisé par FaunENord servira à mettre en valeur et à augmenter son potentiel touristique.
L’équipe de FaunENord a parcouru environ 4 500 kilomètres pour caractériser Billy-Diamond, entre Matagami et Radisson, mais aussi les routes secondaires reliant cette route aux communautés autochtones. Objectif : identifier les sites d’intérêt majeur, ceux ayant besoin d’être améliorés, mais aussi découvrir des endroits méritant d’être mis en valeur.
Haltes de rivière
Le chargé de projet, François-Xavier Beaumont-Valdés, a établi un système d’évaluation des 73 sites, camping, haltes routières et autres déjà en place et gérés par différentes instances. « Les sites les mieux classés dans notre système étaient les haltes routières situées à côté des grosses rivières, explique M. Beaumont-Valdés. Ce sont ceux où il y a eu le plus d’efforts d’aménagement. La halte de la rivière Rupert est magnifique; l’arrêt de la rivière Broadback est très beau, avec des plantes carnivores et des rapides incroyables. »
Le spécialiste de l’environnement démontre aussi beaucoup d’enthousiasme pour la halte du lac Yasinski, le site expérimental de frayère de doré le plus productif au Canada, dit-il.
Certains lieux ont été identifiés comme pouvant bénéficier d’amélioration. « Il y a des endroits qui sont simplement des élargissements des routes aménagées pour les camionneurs avec des toilettes et des poubelles, précise le chargé de projet. Ils ont beaucoup de potentiel et pourraient être valorisés. »
Bijoux en dormance
Enfin, 23 sites de bord de route ont été identifiés comme ayant le potentiel d’être développés et d’attirer les voyageurs. « Il y a des sites avec des potentiels de randonnées et de belvédères, avec des vues panoramiques incroyables, s’enthousiasme François-Xavier Beaumont-Valdés. Il y a par exemple les drumlins, qui sont des montagnes courtes faites sur le long, de gros dépôts rocheux. Comme c’est rocheux, il n’y pousse pas grand-chose, mais on a des vues avec une impression d’infini. Tu vois aussi loin que la baie James, même si elle est à 100, 150 kilomètres. Tu as les régénérations de feu, des tourbières, d’autres amas rocheux… »
Lors de l’inventaire, M. Beaumont-Valdés et son équipe ont aussi recueilli les commentaires des voyageurs qu’ils ont croisés, amateurs de pêche bien sûr, mais aussi kayakistes de l’Ontario et des États-Unis. Selon l’employé de FaunENord, Billy-Diamond et ses routes secondaires ne manquent actuellement pas de sites d’intérêt, en regard du tourisme actuel. « C’est très bon, mais ce ne serait pas une perte d’en ajouter. »
Une route touristique officielle
L’objectif ultime de l’inventaire réalisé par FaunENord est, précise la directrice générale de Tourisme Baie-James, Isabelle Milord, de mettre en place une route touristique officielle comme celles que nous retrouvons dans les autres régions du Québec. « Une route touristique se définit comme un trajet à suivre le long d’un chemin pittoresque axé sur une thématique distinctive et qui relie un certain nombre de sites touristiques évocateurs et ouverts aux visiteurs, de dire Mme Milord. On y trouve également une variété de services complémentaires, tels l’hébergement, la restauration, des postes d’essence ainsi que des services d’accueil et d’information touristiques. »
Pour un achalandage accru
Pour Mme Milord, la route Billy-Diamond, avec ses communautés cries à proximité, possède un potentiel d’attraction touristique sans équivoque. « La reconnaissance de la route Billy-Diamond auprès du ministère du Tourisme comme l’une des principales routes touristiques du Québec au nord du 49e parallèle fait partie de notre plan stratégique depuis de nombreuses années, rappelle-t-elle, mais pour différentes raisons, cette route n’était pas éligible aux critères de reconnaissance émis dans la politique du ministère du Tourisme. Nous sommes persuadés que son développement permettra à la région touristique d’Eeyou Istchee Baie-James d’augmenter son achalandage dans sa portion nord et d’ainsi contribuer à augmenter les recettes touristiques pour les entreprises de la région. Ce produit d’appel porteur deviendra un incontournable dès sa mise en place. »