Tout a débuté par une petite bosse au côté de la gorge. Quelques jours plus tard, Marco Audet était transporté à Québec pour y subir trois opérations. Ce dernier était infecté par la fasciite nécrosante, soit la bactérie mangeuse de chair. Il est de retour à Chibougamau, mais ses 76 broches lui rappellent qu’il revient de loin.
Le 18 janvier, Marco Audet se rend au Centre hospitalier de Chibougamau, car il a mal à la gorge et il sent une petite bosse sur le côté de son cou. « Je n’étais pas inquiet, j’avais un peu mal à la gorge et j’ai pris des analgésiques pendant deux jours. Cependant, la bosse a continué à grossir et le 20 janvier en soirée, elle était enflée. Dans la nuit, je me suis réveillé avec des rougeurs qui partaient du cou et descendaient sur la poitrine. Ça brulait et ça faisait vraiment mal, c’était comme une infection », mentionne celui-ci.
Le 21 janvier au matin, Marco Audet se rend au Centre hospitalier où l’on constate qu’il fait 40,7 degrés de fièvre. Au cours de la journée, il passe un scanner et une radiographie. Il y passera la nuit et, au matin, il entre au bloc opératoire pour être intubé et endormi. Il sera alors transféré à l’Hôpital l’Enfant-Jésus à Québec par avion.
Opéré trois fois
Dès son arrivée à l’hôpital de Québec, monsieur Audet est transféré au bloc opératoire et subira trois opération : une dans le muscle du cou, une à la poitrine et l’autre à l’épaule. Un grand total de 76 broches fermera les coupures. « Lorsque j’ai embrassé mes enfants avant de partir de Chibougamau, j’étais loin de me douter de ce qui allait m’arriver. J’ai appris que j’étais infecté par la bactérie mangeuse de chair seulement à mon réveil après les trois opérations à Québec. C’est alors que j’ai réalisé que j’ai été très chanceux et encore plus aujourd’hui alors que ça va très bien », souligne-t-il.
Impressionnant
Monsieur Audet a passé 10 jours à l’Hôpital l’Enfant-Jésus. Il est revenu à Chibougamau le 1 février avec un petit régime et 5 jours d’antibiotique. C’est lorsqu’il enlève son col roulé noir que l’on comprend l’ampleur de la situation. Une grande cicatrice s’étend d’une oreille à l’autre. Il en a une autre au centre de la poitrine et à l’épaule. « J’ai récupéré assez vite car j’étais en bonne forme. Je suis encore en arrêt de travail alors que je rencontre le médecin le 24 février prochain. Je profite pour l’instant de chaque minute de la vie », ajoute ce dernier.