La Maison des jeunes Sac-Ados revient faire de la prévention dans les écoles et pour le grand public.
Une subvention de 102 786 $ du Centre de santé et de services sociaux de la Baie-James (CRSSSBJ) permet à la Maison de jeunes, pour une 2e année consécutive, d’embaucher deux travailleurs à 20 heures par semaine pour intervenir dans les écoles La Porte-du-Nord, McLean Memorial et Le Filon.
« Notre plus beau projet ever!, s’exclame, enthousiaste, le directeur général de l’établissement, André Verreault. On va faire de la prévention au niveau des dépendances dans les écoles et le grand public. Ça nous permet d’avoir aussi un impact chez les familles, ce qui est dans notre mandat. »
L’intervenant en dépendance, Marc-Olivier Lemieux, et Alexandre Maher, en plus de leur formation de base, ont reçu une accréditation de la maison Jean-Lapointe pour offrir trois ateliers par niveau dans chaque école. « C’est un programme de prévention universelle, souligne M. Verreault, avec un cadre strict et rigide pour faire les choses en lien avec les meilleures pratiques face aux dépendances. Mais il y a aussi des actions sélectives et ciblées. »
Toujours ludique
Les activités sont conçues de façon à faire lever les élèves, concrètement et au figuré. Les Midis Mdj utilisent un jeu gonflable de billard géant. « Tu poses une question quand tu rentres une boule, explique André Verreault. C’est de la prévention faite de manière ludique et informelle. »
Avec le CRSSS, un partenaire constant du Sac-Ados, une activité pour les étudiants du secondaire est aussi organisée à l’auditorium sur le modèle des livres dont vous êtes le héros. « C’est une activité vraiment trippante et interactive qui permet d’apprendre sur la loi de l’effet et les choix éclairés, assure André Verreault. Tu n’es pas à t’endormir dans une classe, c’est vraiment la couleur Maison des jeunes. »
Halloween
Toujours dans une stratégie ludique, la Maison des jeunes compte récidiver avec des activités d’Halloween. L’an passé, la salle d’évasion avait permis de rejoindre 386 personnes en plus des gens satellites. Dans celle-ci, des énigmes stimulent l’introspection en lien avec la santé mentale. Tout au long du parcours, des techniques sont offertes pour, par exemple, la gestion de l’anxiété. « Ça nous permet d’intégrer la prévention sans que les jeunes aient l’impression qu’on leur bourre le crâne. Ils sont venus pour avoir peur et chercher des bonbons. »
M. Verreault souligne qu’il est nécessaire de trouver des stratégies pour rejoindre la population au-delà des personnes déjà sensibilisées aux problèmes de toxicomanie.
Intervention dans la rue
Le CRSSSBJ procure également au Sac-Ados un montant de 20 000 $ qui servira à embaucher deux travailleurs de rue pour l’été. En collaboration avec le Zéphir, ils iront au club de volleyball, participeront aux évènements pour faire de la prévention sur la consommation de drogue et les mélanges, pour favoriser l’introspection et orienter les jeunes vers les services.
Il s’agira d’un retour pour Kelly Gaudreault. « Elle est avec nous depuis trois ou quatre ans. Ça a vraiment bien fonctionné l’an passé, note André Verreault. On a un second travailleur à embaucher. Ils auront un budget pour des activités et des stratégies attractives. »
Une alimentation plus saine
Enfin, un budget de 3 500 $ permet à la cantine du Sac-Ados de donner ou de vendre des aliments santé sous le prix coutant. Ça améliore la qualité de vie des jeunes. « Les chips, les chocolats et la liqueur, c’est terminé, dit André Verreault. Les gens trouvent ça ridicule en y repensant. »
Dans ce même programme de sécurité alimentaire du CRSSSBJ, des fonds ont également été alloués à l’école Le Filon et à la Maison de la famille (Chapais), aux Filles d’Isabelle (Lebel-sur-Quévillon), aux Jardins du 53e Taïga (Radisson) et à Solidarité alimentaire Matagami.