11 M $ pour soutenir les minéraux critiques et stratégiques

Le coordonnateur du Réseau des minéraux critiques et stratégiques Michel Ratté, et le directeur général du CRITM, Jean-François Pouliot, en compagnie de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. (crédit CRITM)

La ministre Maïté Blanchette Vézina a annoncé récemment, la mise sur pied du nouveau Programme de soutien aux projets du Réseau de recherche scientifique propre aux minéraux critiques et stratégiques (MCS). Doté d’une enveloppe de 11 M$ sur trois ans, le programme a été confié au Consortium de recherche et d’innovation en transformation métallique (CRITM).

Ce n’est pas le premier mandat que se voit confier l’organisation. En effet, le CRITM intègre en son sein le Réseau scientifique propre aux matériaux critiques et stratégiques (MCS) qui compte quelque 200 chercheurs de partout au Québec, tant des institutions universitaires que des entreprises, et qui ont tous à cœur la recherche et le développement de ces MCS.

« C’est une excellente nouvelle pour le CRITM. C’est un secteur d’activités en forte émergence. Cela fait maintenant deux ans que nous travaillons des approches auprès du ministère des Ressources naturelles et des Forêts pour les minéraux critiques et stratégiques », souligne le directeur général, Jean-François Pouliot.

Modèle collaboratif

« La création du programme d’écoule du Plan d’action 2023-2025 du Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques 2020-2025 qui consiste à appuyer le déploiement du Réseau scientifique propre au MCS. Le réseau est basé sur un modèle collaboratif et qui est en pleine effervescence », souligne pour sa part Michel Ratté, le coordonnateur du réseau.

Le réseau est d’ailleurs passé de 89 à 287 membres, ce qui démontre bien l’intérêt pour la recherche et le développement. Le programme annoncé appuie ainsi des projets de recherche collaboratifs visant principalement l’acquisition des connaissances communes. Le premier appel de projets a été lancé lors de l’annonce.

Le programme vise à favoriser les maillages et la collaboration entre les acteurs de la recherche et les milieux preneurs dont les entreprises, à développer de nouvelles connaissances liées à la mise en valeur des filières de MCS au Québec selon les axes de recherche visés, à mettre au point des solutions concrètes et accessibles pour le milieu preneur et finalement à développer l’expertise des membres du réseau.

« La recherche et le développement est un secteur en plein bouillonnement. Que l’on pense seulement à l’intelligence artificielle, la robotisation ou encore l’automatisation. Ce qui est intéressant c’est qu’il y a une très grande variété de matériaux critiques et stratégiques représentée à travers les projets », soulignent les deux porte-paroles.

Ils ajoutent qu’il est ici question de transition énergétique comme l’électrification des transports ou encore de voir à des nouvelles capacités sur les lignes énergétiques. « Les MCS, c’est plus que le lithium dont on entend beaucoup parler. Notre guide de dépôt les répertorie. Ils permettent de faire une transition énergétique globale. L’aide gouvernementale est la bienvenue et permet de positionner le Québec en lien avec les matériaux critiques et stratégiques », ajoute Jean-François Pouliot.

Le Canada au 1er rang

Preuve que la recherche et le développement sont essentiels et qu’ils permettent au Québec de se démarquer, Michel Ratté mentionne que le Canada est arrivé au 1er rang, devant la Chine, au classement mondial de la chaine d’approvisionnement des batteries lithium-ion de la très réputée Bloomberg, leader mondial de l’information commerciale et financière. « C’est en grande partie à cause du Québec », souligne monsieur Ratté.

Ce classement, sorti le 5 février dernier, révélait que « les ressources en matières premières du Canada, sa forte intégration avec le secteur automobile américain et ses engagements politiques clairs lui ont donné un avantage sur ses concurrents. Le Canada a dépassé la Chine pour la première place du classement mondial de la chaine d’approvisionnement des batteries lithium-ion. C’est la première fois que la Chine ne revendique pas la première place », peut-on lire sur le communiqué émis par la firme Bloomberg.

Innovation et enjeux

« Nous avons une capacité de recherche de haut niveau au Québec. Cela nous permet d’identifier les enjeux, et ce, partout au Québec. Nous avons de grandes sources d’innovation. C’est très important pour la compétitivité de notre industrie », souligne Michel Ratté.

Il ajoute que toutes les étapes de la chaine de valeur sont présentes au sein du programme tant de la première, de la deuxième et de la troisième transformation que de la mise en valeur des MCS.
Le CRITM est l’un des neufs regroupements sectoriels de recherche industrielle du Québec. Sa mission est de mettre en place et de soutenir un écosystème d’innovation collaborative propice au développement des secteurs stratégiques de l’économie au profit des centres de recherche, des entreprises et de la société québécoise.

« L’initiative permet donc plus largement de favoriser l’innovation et d’accélérer le développement et la pérennité de chaines de valeur de MCS en tirant profit des avantages concurrentiels et du savoir-faire québécois » souligne le communiqué du ministère.

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