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Pierre Corbeil: «Rétablir le climat de confiance»

Les réunions, les rencontres et les points de presse diffusés en direct sur RDI s’enchaînent de tous bords tous côtés en cette période de crise à Val-d’Or.

La dernière réunion en lice, au moment d’écrire ces lignes, était celle convoquée par le maire Pierre Corbeil à l’hôtel de ville jeudi matin, réunion qui regroupait des leaders des milieux politiques, des affaires, de la santé, des services sociaux et de l’éducation. Non, la police et les communautés autochtones, les deux entités principales de cette crise, n’étaient pas représentées.

Encore là, si bien des choses ont pu être suggérées, les solutions concrètes à appliquer sur le terrain viendront plus tard, semble-t-il. «L’idée aujourd’hui (jeudi), c’est de déterminer qu’est-ce qu’on fait actuellement, comment améliorer la situation et qu’est-ce qu’on ne fait pas mais que l’on devrait faire, a mentionné le maire Corbeil.

«Oui, nous voulons nous asseoir avec nos partenaires autochtones, mais ça va aller dans une phase subséquente (pour une rencontre d’un groupe de travail élargi), rencontre que l’on souhaite tenir dans les plus brefs délais, a-t-il indiqué. Les chefs autochtones nous ont fourni des informations et on va regarder avec eux qu’est-ce qui peut être fait.»

Faire état de la situation

Pierre Corbeil a rappelé les deux principaux thèmes de la rencontre de jeudi matin. «Un: sensibilité, compassion et accompagnement pour ces femmes autochtones. Et deux: rétablir le climat de confiance pour que les gens se sentent en sécurité dans nos rues, nos écoles et nos établissements», a-t-il signalé.

L’un des objectifs de cette rencontre était aussi de connaître l’état de la situation pour chacun des groupes participants à la suite de la diffusion du reportage choc de l’émission Enquête. «Il n’y a pas de panique ou de mouvement de désarroi dans nos institutions, notamment à l’école Golden Valley, où 55% des élèves sont autochtones. Les choses se passent dans le calme, a souligné M. Corbeil. Au fait, nous allons bientôt rencontrer le conseil de Lac-Simon, rencontre qui était déjà prévue, et on travaille en étroite collaboration avec divers organismes, comme le Pavillon des Premiers Peuples, le Centre d’amitié autochtone et la Piaule», a-t-il fait remarquer.

Événements cris annulés

Est ensuite revenue sur le tapis l’annulation des événements de la Nation crie à Val-d’Or, à commencer par le gros tournoi de hockey prévu en décembre, tournoi qui engendre quelques millions en retombées économiques. «On le déplore, mais il faut éviter l’escalade de messages qui divisent. C’est une décision qui leur appartient (aux Cris) et on la respecte, a réagi Pierre Corbeil.

«Matthew Coon Come (le chef du Grand Conseil des Cris) nous a demandé de rétablir un climat sécuritaire. C’est notre défi, à toute la communauté valdorienne, a-t-il raconté. À sa prochaine assemblée, le conseil municipal de Val-d’Or va d’ailleurs adopter une résolution appuyant une commission d’enquête nationale sur le sort des femmes autochtones. Une série de gestes seront posés au fur et à mesure qu’on avance dans le temps», a affirmé le maire Corbeil.

Mouvement du carré brun

À l’invitation du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, Pierre Corbeil encourage les hommes de toutes races à porter le carré brun fait en peau d’orignal dans le cadre du Moose Hide Campaign (Campagne Peau d’orignal), un mouvement qui a pris naissance en Colombie-Britannique avant les événements que l’on connaît et dont le but est de s’opposer publiquement à la violence envers les femmes et les enfants.

 

 

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