Mise sur pied en 2008, l’équipe-relai CVI (climat scolaire, violence et intimidation) du Centre de services scolaire Baie-James (CSSBJ) a pour objectif de prévenir la violence dans le milieu scolaire. Sa création faisait partie du plan d’action 2008-2011 du Centre.
« Au départ, on devait créer des équipes régionales. Nous, au CSSBJ, étant donné qu’on a un très grand territoire et que nous vivons différentes réalités, on a demandé d’avoir une équipe-relai seulement pour nous et elle est active depuis ce temps », explique Marie-Michelle Leblanc, coordonnatrice du Service de l’enseignement et des services complémentaires.
« Chaque année, on tient entre deux à quatre rencontres. Nous avons un plan d’action que l’on révise chaque année. Chaque école doit cibler des moyens et des actions, en lien avec les problématiques qu’ils vivent dans leur milieu. Quand un geste inacceptable est posé, nous intervenons. Ainsi, nous adaptons les interventions en ayant les bonnes discussions dans la famille et le milieu de travail pour désamorcer et intervenir adéquatement. »
L’équipe est composée de membres faisant partie des directions d’école, de professionnels de services éducatifs dont une conseillère pédagogique, des animateurs de développement personnel et d’engagement communautaire, des animateurs-école en santé, une personne conseillère de la santé publique et une sergente de la SQ.
« Ainsi on touche à différentes sphères et on s’assure de partager nos services », ajoute-t-elle.
Trois volets
La mission principale de l’équipe-relai CVI consiste à mettre en œuvre des actions concrètes pour prévenir et traiter la violence à l’école, tout en développant des mécanismes d’information et de sensibilisation à destination des élèves, de leur famille et du personnel scolaire.
« Nous touchons à trois volets. L’un d’eux concerne la communication en s’assurant de diffuser ce qui se fait dans nos écoles comme activités de prévention et de sensibilisation », explique-t-elle.
S’ajoute un volet de soutien offert aux écoles. « Nous les accompagnons pour une mise à jour de leur plan de lutte. À ce titre, nous tenons des activités de prévention en collaboration avec la Sureté du Québec en soutenant les enseignants et l’ensemble du personnel des écoles. »
« Finalement, nous proposons un volet formation du personnel en soutenant l’organisation et la coordination de différentes formations. Parfois ça se fait avec des organismes externes ou encore avec des formations conçues à l’interne. »
Finalement, chaque année, comme ça s’est fait la semaine dernière, l’équipe-relai CVI (climat scolaire, violence et intimidation), le Centre de services scolaire de la Baie-James procède à une campagne de sensibilisation qui s’est tenue du 25 au 29 novembre derniers.
« Cette initiative avait pour objectif d’aider à mieux distinguer et comprendre le conflit et l’intimidation afin d’intervenir de façon appropriée auprès des victimes, des agresseurs et des témoins. Le public cible était les élèves du primaire, tout le personnel des écoles et les parents. »
Série de cinq capsules
Dans une série de cinq capsules proposées par l’équipe-relai CVI, on peut y découvrir des informations pertinentes et des exemples concrets de situations de conflit et d’intimidation dans le but de clarifier la compréhension, d’alimenter la réflexion et, surtout, d’améliorer les réactions et les interventions.
Dans le cadre de la campagne de la semaine dernière, tous les élèves du préscolaire et du primaire ont eu l’opportunité d’écouter ces capsules éducatives spécialement conçues pour eux. Elles ont été suivies de discussions en classe, animées par leur enseignant, autour de différentes mises en situation afin de valider leur compréhension et de tester leurs connaissances de manière concrète et ludique.
« André Verreault, qui est le directeur de la Maison des jeunes à Chibougamau, a agi comme caméraman pour la création de ces capsules. Il fut un précieux collaborateur pour les réaliser. Ce sont des élèves de l’école Notre-Dame-du-Rosaire qui ont participé aux tournages avec des mises en scène qui sont près de leur vécu », conclut-elle.