La terminologie économie circulaire est de plus en plus connue et intégrée dans les projets de développement. C’est le cas pour le Nord-du-Québec où l’on intègre maintenant ce système au sein des entreprises, organismes et municipalités. De plus, ses avantages financiers et environnementaux sont bien réels.
La région du Nord-du-Québec dispose d’une équipe dédiée à l’économie circulaire par le biais de la Société d’aide au développement des collectivités (SADC). Il s’agit du Fonds jamésien en économie circulaire soutenue par la Société du Plan Nord.
« L’économie circulaire est de plus en plus un incontournable dans la région notamment grâce aux avantages financiers qu’une entreprise ou une organisation peut avoir en inscrivant dans leur plan d’affaires ou leur modèle d’affaires les notions de développement durable et d’économie circulaire », explique en entrevue Caroline Drapeau, conseillère en économie circulaire à la SADC Chibougamau-Chapais.
La conseillère en économie circulaire travaille pour le développement de celle-ci avec la SADC d’Abitibi-Ouest, la SADC Barraute-Senneterre-Quévillon et la SADC de Matagami. Cette équipe permet de stimuler les initiatives en matière d’économie circulaire pour la région. Les entreprises jamésiennes peuvent également bénéficier d’une aide financière selon certains critères.
Dans les deux sens
Caroline Drapeau mentionne que le développement de l’économie circulaire fonctionne dans les deux sens.
Selon ses dires, les fournisseurs adhèrent de plus en plus à des critères d’économie circulaire, mais il y a également les clients dont les valeurs vont de plus en plus dans le sens du développement durable et autres aspects environnementaux comme le recyclage et une meilleure gestion des matières résiduelles.
C’est le cas également des bailleurs de fonds gouvernementaux dont les critères incluent les notions d’économie circulaire et de développement durable.
Évolution rapide
Le développement d’une économie circulaire au Québec a évolué rapidement depuis quelques années, notamment depuis les années 2020.
« Il y a deux raisons qui expliquent cette évolution rapide. Les critères de gestion des matières résiduelle au niveau gouvernemental ont changé. On s’est rendu compte également qu’il y avait plusieurs avantages à mettre de l’avant une économie circulaire comme celui d’avoir des économies dans les couts rattachés à l’enfouissement, mais également une possibilité d’avoir des revenus supplémentaires. »
Meilleure conscientisation
Mais qu’est-ce que l’économie circulaire ? Elle se définit comme un « système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources tout en réduisant l’empreinte environnementale. Elle préserve et récupère le plus de valeur possible des ressources en réutilisant, réparant, reconditionnant, refabriquant, convertissant ou recyclant des produits et des matériaux », selon sa définition la plus complète.
Comme on le sait, la société québécoise est de plus en plus conscientisée aux valeurs environnementales que sont le recyclage ou encore le compostage. Il y a une prise de conscience collective avec la venue des écocentres ou encore avec l’implantation des friperies et autres organismes permettant de donner une seconde vie à bien des éléments qui, autrement, se retrouveraient dans les sites d’enfouissement. La nouvelle politique de recyclage au Québec vient renforcer ses valeurs et modifie concrètement nos habitudes de vie.
Contaminer ses collègues
Quel est l’objectif ultime que s’est fixé la conseillère en économie circulaire de la SADC ?
« Je souhaite contaminer mes collègues avec l’économie circulaire et que, d’ici trois ans, ce soit un réflexe automatique pour les collègues, les partenaires et les clients d’intégrer ces valeurs dans leurs plans et modèles d’affaires. Nous avons fait un pas immense et il faut continuer », conclut Caroline Drapeau.