Une journée pour souligner le travail des proches aidants et en apprendre davantage

Les Journées de l’Appui se tiendront le mardi et le mercredi 25 et 26 mars. L’évènement annuel souligne le travail des professionnels et intervenants en proche aidance. À Chibougamau, c’est le Comité condition féminine Baie-James (CCFBJ) qui agit comme responsable de la planification et de l’organisation d’une journée de sensibilisation. Ainsi, on invite les personnes intéressées à se rendre le samedi 5 avril prochain au Club de golf de Chibougamau-Chapais.

« Sous le thème La proche aidance ça se prépare, on va accueillir les participants, à partir de 9 h. Jusqu’à 15 h 30 plusieurs activités sont prévues. Tout est gratuit, même le repas du midi », explique Dominique Simard, directrice du CCFBJ. L’invitation s’adresse à toute la population, mais principalement aux personnes qui agissent comme proches aidantes ou qui se préparent à le devenir. « La clientèle idéale pour cet évènement concerne les cellules familiales avec des parents et des enfants. On souhaite ainsi qu’une discussion s’amorce au niveau de la préparation des Personnes proches aidantes (PPA). Par exemple, on doit se poser la question : Qui va prendre soin des parents vieillissants ? Quelles seront les responsabilités des PPA ? Comment planifier cette situation, souvent nouvelle pour la plupart des gens ? », ajoute-t-elle.

Sournois la proche aidance

« On arrive à une étape où l’on voit souvent des jeunes de 35 à 45 ans qui constatent que leurs parents ne sont plus aussi en forme qu’auparavant. La proche aidance demeure sournoise. Ça arrive, sans grand préavis et on se retrouve au dépourvu. » Il faut également, dans la majorité des cas, composer avec des familles restreintes avec peu de répondants prêts à prendre le relai. « S’ajoute le fait qu’on ne connait pas tous les services disponibles pour leur venir en aide. Dans notre région, la distance cause des problèmes lorsqu’on doit se déplacer pour obtenir certains services. Ça demande beaucoup de gymnastique au niveau de l’horaire et des personnes disponibles pour accompagner les parents. »

Susciter la discussion

La samedi 5 avril, les organisateurs souhaitent ainsi ouvrir la discussion sur ce qu’il faut savoir pour se préparer à agir comme personne proche aidante. « Le plus important vise à susciter ce type de discussion à l’intérieur des cellules familiales », précise-t-elle. La directrice du CCFBJ considère que le contexte économique qui se traduit, chez les hommes, par des horaires de travail atypiques avec des périodes d’absence prolongées, fait en sorte que la proche aidance interpelle davantage les femmes. « Une recherche sur la proche aidance au féminin, réalisée en Jamésie, démontre beaucoup de résilience de la part des femmes qui doivent la plupart du temps s’occuper des parents vieillissants. »

Implication d’organismes

L’organisation de la journée est financée à 85 % par l’organisme APPUI pour les proches aidants, dans le cadre des journées de la Proche Aidance en région. Le CCFBJ (Comité condition féminine Baie-James) est responsable de la planification et de l’organisation de la journée. Finalement, l’association à Fleur d’espoir (ASFD) agit comme partenaire de la planification de la journée et présentation des services aux PPA (Personnes proches aidantes).

« La journée de sensibilisation permettra donc de mieux se préparer à cette réalité de l’aide aux personnes qui en ont besoin, pendant que les parents sont encore lucides. Ça permet de mieux comprendre leur réalité et ce qu’ils désirent pour le futur », conclut-elle.

À propos du CCFBJ

Fondé en 2001, le Comité condition féminine Baie-James (CCFBJ) est la Table régionale de concertation en condition féminine. Il est issu de la détermination et de la volonté de groupes de femmes. Le CCFBJ est un organisme voué à la défense collective des droits des femmes dans une perspective d’autonomie et d’égalité.

Dans l’ordre habituel : Dominique Simard, directrice du comité Condition féminine Baie-James; Josée Larouche, Intervenante auprès des proches aidants et Cathy Loiselle, directrice de l’association à Fleur d’espoir. (Photo courtoisie)