Le visage de Chapais change avec la venue de nouveaux arrivants

L’afflux de nouveaux arrivants dans le Nord-du-Québec, depuis les dernières années notamment, change peu à peu le portrait populationnel de la région. Le maire de Chapais, Jacques Fortin, y voit une belle opportunité de dynamiser encore plus la communauté chapaisienne.

« On voit de plus de jeunes familles immigrantes qui s’installent dans la communauté de Chapais. Ça apporte une nouvelle dynamique dans le milieu. Pour ma part, je suis heureux et souhaite que davantage de nouveaux arrivants viennent s’installer chez nous » mentionne le maire en entrevue, un maire qui sait très « vendre » son milieu de vie.

« Nous avons la nature à proximité et des ressources pour les soutenir. » Il faut rappeler que le concept de nouvel arrivant s’applique pour toute personne venant s’installer dans un nouveau milieu, et ce, peu importe sa provenance qu’elle soit du Québec, de d’autres provinces ou de d’autres pays.

Un guide utile

Depuis quelques années, la Ville de Chapais met à la disposition des nouvelles personnes ou des familles qui s’implantent à Chapais, le Guide des nouveaux arrivants sur le site Internet de la Ville.

Ce guide répertorie non seulement les ressources municipales et les organismes de la Ville, mais met également en lumière tout le côté nature et loisirs que l’on peut pratiquer dans la région du Nord-du-Québec. « Pour développer de nouveaux services ou de nouvelles infrastructures, il faut que des gens s’installent à Chapais. Il faut être encore plus attractif et leur donner des raisons de s’installer dans une ville comme Chapais. Ce guide a donc encore tout à fait sa place et sa pertinence », ajoute le maire.

Revers de la médaille

Cependant, il y a certains préjugés en lien avec le territoire du Nord-du-Québec qui persistent, et ce, même encore en 2024. Parmi ces préjugés qui datent de plusieurs décennies pour certains, il y a celui d’aller travailler dans le nord et de revenir à la maison en alternance avec le travail, ce qu’on appelle communément le fly-in/fly-out.

Comme on le sait, cette expression désigne les emplois où les travailleurs viennent travailler dans le nord plusieurs jours d’affilée et prennent ensuite congé pour plusieurs jours. « Encore aujourd’hui, on doit se battre contre ça. Ça date de loin, de plusieurs décennies, mais c’est une image qui persiste face aux emplois dans le Nord-du-Québec. Ce que je souhaite, c’est défaire cette image et que les gens viennent s’installer dans nos villes, dont Chapais. »

Main-d’œuvre

Le maire Fortin mentionne que c’est toute l’économie locale qui bénéficie de l’implantation de nouvelles personnes dans la communauté. Il donne en exemple deux des fleurons économiques de la ville : Barrette-Chapais et les Serres bleues.

« Ce sont des emplois bien rémunérés et, pourtant, le recrutement reste difficile. On a besoin de main-d’œuvre à Chapais, comme partout. Mais on dirait que c’est plus difficile pour des nouveaux arrivants de venir s’établir à Chapais par exemple. Les gens doivent se donner le temps d’apprivoiser le milieu et de le découvrir », constate Jacques Fortin.

Une même réalité

On se rappellera d’ailleurs qu’au printemps dernier, la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, avait également fait le constat que le visage de sa municipalité changeait depuis quelques années avec l’afflux de nouveaux arrivants.

Elle mentionnait alors que ceux et celles venus.es s’installer pour vivre à Chibougamau étaient de diverses origines. « Nous avons une population de 7 500 personnes et la venue de personnes en provenance du Maghreb, des Philippines, d’Haïti ou de pays d’Afrique et d’autres pays permet une belle diversité culturelle », soulignait alors la mairesse Cyr.

Quoiqu’il en soit, il est convenu que l’implantation de nouveaux arrivants dans une communauté, comme celle que l’on retrouve dans le Nord-du-Québec, permet de dynamiser encore plus un milieu, de favoriser la création d’emplois, de bonifier l’offre des ressources offertes, comme c’est le cas avec Attraction Nord, et d’offrir un bassin de main-d’œuvre aux employeurs du territoire.

En favorisant l’implantation de nouveaux arrivants sur son territoire, c’est toute la communauté qui y gagne et bénéficie des retombées sociales et économiques engendrées.