Déçu de la campagne électorale, Steve Corriveau pense que les libéraux vont l’emporter

Peu confiant de remporter le siège de député d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Steve Corriveau, candidat pour le Parti conservateur du Canada (PCC) n’entend toutefois pas jeter la serviette. À moins d’un changement majeur dans les intentions de vote des électeurs, il est d’avis que le Parti libéral du Canada (PLC) va remporter la circonscription qu’il aurait aimé représenter à Ottawa.

Il explique, qu’après avoir visité plusieurs endroits, le constat semble évident, du moins pour lui.. « J’ai passé du temps à Chibougamau, Val-d’Or, Senneterre, Malartic, Matagami et d’autres endroits. Beaucoup de gens m’ont indiqué et j’en suis bien déçu qu’ils préfèrent une certaine forme de stabilité face à l’effervescence que l’on vit présentement. Les électeurs ne veulent pas de changement de gouvernement », avoue-t-il.

Une mauvaise vision de son parti

Il aurait aimé que les gens voient dans la vision du Parti conservateur qu’il représente, un avenir meilleur pour les Canadiens. « Quand une formation politique fait de bonnes choses et qu’elle s’occupe vraiment bien de la population, c’est correct de voter pour ce parti et c’est à l’opposition d’être meilleure. Mais tel n’est pas le cas. Les libéraux n’ont pas été bons. Tout le monde le sait. Que voulez-vous que je vous dise ? », s’interroge le candidat conservateur.

Il ajoute, en parlant de Mark Carney, le chef du PLC : « On a devant nous une personne qu’on connait peu et qui arrive de nulle part après avoir vécu une partie de sa vie en Europe. Oui, c’est un Canadien qui a été choisi par 151 000 membres il y a un mois et demi et, là, il y a 10 000 000 de personnes qui vont le choisir, sans trop le connaitre. En plus, il cache de l’argent dans des paradis fiscaux, tout en ayant conseillé Justin Trudeau. »

« J’imagine que c’est cela, maintenant, la démocratie et qu’il faut la respecter. C’est contradictoire car, lorsque je rencontre des gens, ils aiment me voir, car je leur suggère des options pour l’avenir de la circonscription d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou et j’ai un discours différent. »

Débat entre les candidats

Quant au débat qui s’est tenu entre les candidats, le mardi 15 avril dernier, à Val-D’Or, il explique avoir apporté des suggestions intéressantes pour le comté qu’il aimerait représenter. « J’ai émis des opinions qui ont peut-être parfois choqué. Par contre, je sais que beaucoup d’électeurs pensent comme moi. On dirait que s’afficher comme conservateur, c’est parfois honteux alors que ce parti est celui qui peut le mieux gérer les finances publiques. »

« Avec le Parti libéral, il y a tellement eu de dépenses incroyables. C’est certain que l’on devra serrer la vis. Les gens qui vont appuyer le PLC sont des personnes qui ont travaillé beaucoup dans leur vie. Certains sont à la retraite et vivent la stabilité, mais ils semblent avoir peur de notre parti. Peur de quoi ? », s’insurge Steve Corriveau.

Peur de Trump ?

Il pense que les gens ont sans doute peur des agissements de Donald Trump et que ça impacte sur son parti. « On ne peut le contrôler, pas plus M. Carney que M. Poilievre. Par contre, mon chef affirme que, lorsqu’il sera premier ministre, il va rapidement renégocier et faire valoir la voix du Canada, auprès du président des États-Unis. »

« J’ai l’impression que Carney va plutôt être copain-copain avec son ami milliardaire. Qui va payer pour cela, en finale? Ça va être les Canadiens. On risque de devoir attendre encore quatre années avant qu’on puisse faire changer les choses. Je ne suis pas d’accord que l’on associe le tempérament de mon chef avec celui de Trump. On entend dire qu’on est tanné d’en entendre parler avec toutes ses menaces et ses folies et on reproche à M. Poilievre de ne pas assez en parler. Pour moi, il s’agit d’une contradiction effrayante. C’est dommage », conclut le candidat conservateur.