Chapais doit fermer temporairement l’aréna

Le maire de Chapais, Jacques Fortin, n’avait pas un ton enjoué lorsque nous l’avons rejoint au sujet de l’annonce de la fermeture temporaire d’une partie du Centre sportif et communautaire de sa municipalité. C’est le secteur de l’aréna qui, pour des raisons de sécurité, ne sera pas accessible pour les prochains mois, le temps de remédier à la situation et rendre l’accès sécuritaire pour les utilisateurs.

Rapport sans équivoque

C’est évidemment une annonce qui a fait grandement réagir, principalement du côté des amateurs de hockey et de patin à glace. Tous voient leur prochaine saison s’envoler en fumée. Le tout débute avec une étude confiée à une firme d’ingénieurs par la Ville pour connaitre l’état du Centre sportif et communautaire dans le but, dans un futur proche, de le remettre aux normes et de rénover. « Nous voulions une étude pour savoir comment nous couterait dans le futur une remise aux normes de notre infrastructure, histoire de planifier les réparations nécessaires », nous confiait le maire Fortin. Mais lorsque les autorités municipales ont reçu les conclusions du rapport et leurs recommandations, ce fut tout un choc. « Le rapport m’a scié les jambes, nous disait le maire. Nous savions que le bâtiment avait besoin de rénovation, mais jamais que la structure soit attaquée. »

Devant la situation, le conseil a même demandé une seconde évaluation pour être certain des conclusions. Le deuxième expert en est venu lui aussi à la même conclusion, soit que l’intégrité structurale du bâtiment est menacée dans le secteur de l’aréna et représente un risque important pour la sécurité des usagers. C’est pourquoi, face à cette situation et sur les recommandations des experts, la Ville a dû prendre la décision prudente de ne pas ouvrir le secteur de l’aréna pour la saison 2024-2025.

L’évaluation des travaux sera faite le plus rapidement possible pour que la municipalité puisse remédier à la situation. En attendant, une structure de soutien temporaire sera installée du côté nord-ouest pour sécuriser pour les prochains mois la structure affaiblie. Selon le maire, ce problème aurait été causé en partie par la neige et les opérations de déneigement, la vibration de la machinerie sur la structure ayant pu causer l’affaiblissement de la structure.

L’administration de M. Fortin était bien consciente que des investissements sur le bâtiment étaient nécessaires, par exemple, le système de réfrigération des glaces étant à revoir. « Oui, le système a des fuites, mais les installations datent de 1972. C’est comprenable de revoir le tout alors que, dans nos prochaines évaluations, nous allons prendre tout ça en considération. »

Patinoire extérieure

Pour l’instant, la Ville regarde pour faire une patinoire extérieure du côté du terrain de balle. Elle sera entretenue avec les équipements de la ville tous les jours nous disait le maire. Cette remise aux normes de la structure va engendrer des sommes importantes qui arrivent à un moment où la Ville de Chapais a beaucoup d’investissements importants qui sont prévus dans les cartons pour les prochains mois. « J’ai déjà parlé à notre député, Denis Lamothe, pour qu’il regarde si nous ne serions pas admissibles à des programmes de subvention d’urgence. » Le maire aura également l’occasion de faire valoir ses demandes alors que de la visite importante du monde politique est attendue bientôt à Chapais.

Dans un monde idéal, un bâtiment neuf serait nécessaire mais, pour ce faire, la dernière évaluation parlait de 10-12 M$. « Nous n’avons pas les moyens. » En 2026, Chapais doit déjà investir plusieurs millions dans sa nouvelle usine de traitement des eaux. Par la suite, la 1re Avenue doit être refaite au complet et, sous l’avenue, se trouve la conduite principale d’eau de la ville. « C’est une investissement qui suit celui de l’usine et qui est de plusieurs millions aussi. » M. Fortin va tout faire pour trouver une solution le plus rapidement possible et est de tout cœur avec les utilisateurs qui seront privés de cet équipement important. « Mais il faut comprendre que nous n’avions pas de chance à prendre avec la sécurité de gens. »