René Dubé sollicite un neuvième mandat, dont un sixième comme maire

« C’est cela, la démocratie. Chaque année, un exercice de remise en question s’impose. Cette élection permettra de prendre le pouls de la population et de vérifier si les citoyens soutiennent encore le travail du maire. Il faut parfois se rappeler d’où l’on part et où l’on se trouve », affirme René Dubé, maire sortant de Matagami.

Avec 32 années consacrées à la politique municipale, René Dubé souhaite poursuivre son engagement. « Trois mandats comme conseiller municipal, en 1993, 1997 et 2001, m’ont permis de bien comprendre les rouages municipaux. Par la suite, j’ai exercé la fonction de maire à cinq reprises, en 2005, 2009, 2013, 2017 et 2021 », précise-t-il.

Depuis 2013, aucun adversaire n’a déposé sa candidature contre lui lors des scrutins municipaux. Il mentionne que les années au poste de conseiller qui ont précédé son arrivée comme maire, à l’époque, lui ont permis d’acquérir une compréhension approfondie du fonctionnement administratif. « J’ai découvert la gestion budgétaire, les procédures internes, l’application de la Loi sur les cités et villes. Certaines intentions initiales rencontrent parfois des contraintes légales ou financières. Ces situations exigent des ajustements et des compromis. »

Un neuvième mandat en politique municipale

René Dubé se présente donc de nouveau devant les électeurs pour solliciter un neuvième mandat en politique municipale, dont un sixième au poste de maire. Il souligne que la fonction de maire dépasse largement les affaires locales. En plus de gérer les dossiers de Matagami, il siège au conseil d’administration de l’Administration régionale Baie-James (ARBJ), où il assure la présidence depuis plusieurs années. Il représente également la Ville au sein du Gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James (GREIBJ).
« Mon implication régionale m’a permis de mieux comprendre les enjeux propres au Nord-du-Québec. En collaboration avec les autres maires, nous avons établi une vision partagée. Une approche régionale a remplacé la vision strictement municipale. On parle maintenant en termes de Jamésie ou du Nord-du-Québec, ce qui favorise une meilleure cohérence dans les décisions collectives. »

Sous le signe de la continuité

René Dubé mène cette campagne en misant sur la continuité et sur les actions entreprises malgré les circonstances difficiles des dernières années.
« L’année 2022 a représenté un défi important. L’incendie du motel a causé une perte considérable. Le seul restaurant a cessé ses activités à la suite du décès de la propriétaire. À cela s’est ajoutée la fermeture de la mine Bracemac-McLeod en juin 2022, dernier site d’extraction de zinc en activité à Matagami. Le contexte laissait entrevoir des perspectives économiques difficiles. »

Face à ces évènements, l’administration municipale a adopté une approche budgétaire serrée afin de préserver la santé financière de la Ville. « Dès l’annonce de la fermeture de la mine, nous avons pris des décisions visant à éviter toute accumulation de dettes. »
La municipalité a également mis en œuvre certaines mesures pour stabiliser le milieu. « Nous avons acquis et rénové le parc de maisons qui appartenait à la minière. »
Travaux réalisés et projets structurants

Au cours des dernières années, plusieurs projets ont été menés. « La bibliothèque municipale a été entièrement rénovée. Les travaux de modernisation de l’hôtel de ville viennent de se terminer. Deux nouvelles rues ont été aménagées. Le projet de cour de transbordement a connu des avancées importantes. Des partenaires financiers ont confirmé leur participation, ce qui a permis d’investir plusieurs millions de dollars dans cette infrastructure. »
Du côté privé, de nouvelles initiatives ont émergé. « L’Hôtel Matag a ouvert ses portes grâce à des promoteurs locaux. Le projet Microtel progresse bien et devrait compléter l’offre d’hébergement au cours des prochaines années. »

En parallèle, l’administration municipale a procédé à un renouvèlement complet de son personnel. « Ces changements ne se sont pas traduits par une baisse de qualité dans les services offerts aux citoyens. L’organisation municipale fonctionne de manière vraiment exceptionnelle », conclut René Dubé.