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Quand un repas devient un partage de culture avec les nouveaux arrivants

L’activité annuelle réunit chaque année près de 200 personnes à Chibougamau. (Crédit Groupe interculturel du nord)

Le Groupe interculturel du nord de Chibougamau tenait le 16 novembre, la quatrième édition de son souper interculturel. L’activité d’accueil des nouveaux immigrants permet aux résidents de Chibougamau de non seulement démontrer leur accueil, mais également d’en apprendre davantage sur d’autres cultures.

Et tout ça autour d’une table bien garnie. Car c’est d’abord et avant tout l’objectif de ce souper interculturel : créer des liens entre les nouveaux résidents et la population d’origine de Chibougamau. Des échanges et des partages se tissent au fil de l’activité. Des amitiés naissent. Des expériences de vie sont racontées.
Ce sont près de 200 personnes qui étaient présentes au Club de golf de Chibougamau pour vivre cette expérience humaine unique. Quel moment plus approprié pour jaser et apprendre à se connaitre qu’un bon repas en famille.

Des nouveaux résidents de partout

« Nous avons débuté cette activité en 2020, même si l’organisme existe depuis 2008. Nous voulons briser l’isolement des nouveaux arrivants, et ce, peu importe qu’ils soient d’autres pays ou d’autres villes du Québec. Nous sommes dans le vivre ensemble », explique la présidente de l’organisme, Ramatou Coulibaly.

La pandémie aura fait la vie dure à l’organisme, comme à bien d’autres. Le Groupe interculturel du nord tenait depuis sa fondation d’autres activités liées à l’accueil aux nouveaux arrivants. Cependant l’organisme a dû concentrer ses énergies sur le souper interculturel pour les nouveaux arrivants.

L’activité connait à chaque année un énorme succès, et ce, notamment grâce à l’implication d’une vingtaine de bénévoles. « On se limite à 200 personnes, car le Club de golf de Chibougamau est la salle qui peut accueillir le plus de monde dans la municipalité. Les billets se vendent rapidement. D’ailleurs, on peut déjà annoncer qu’il y aura une cinquième édition en 2025 », précise la présidente.

Culture et connaissances

Le souper interculturel est aussi une occasion unique de partager les cultures des nouveaux arrivants en provenance de pays d’Afrique ou du Yémen par exemple, mais également de faire connaitre la culture locale de Chibougamau.
« Cette activité permet aussi de déconstruire et défaire certains préjugés entre nouveaux arrivants et population locale. C’est l’occasion idéale de réseauter et de découvrir l’autre, c’est-à-dire la famille qui a décidé de venir s’installer à Chibougamau pour y vivre. Le commentaire que l’on reçoit est particulièrement l’émerveillement des gens face aux autres cultures. »
Mme Coulibaly mentionne qu’à ses débuts, ce sont les nouveaux arrivants qui y participaient le plus. Cependant, la population de Chibougamau s’y est rapidement intéressée et s’est mise à y participer en grand nombre. « C’est souvent la première activité à laquelle participe un nouvel arrivant avec sa famille. Un tel évènement a donc son importance. »

Musique et culture

Contrairement aux éditions précédentes, il n’y aura pas de témoignages lors du souper interculturel. La raison : l’activité a demandé beaucoup d’énergie pour son organisation.

Cependant, la musique est au cœur du souper, car musique et nourriture sont souvent indissociables pour passer une belle soirée. C’est souvent également à travers la musique que l’on peut découvrir une autre culture. « Les enfants ont notamment besoin de créer des contacts, des connexions, d’où l’importance d’une activité comme celle-là. C’est tellement important de briser l’isolement qui peut se vivre », témoigne Mme Coulibaly.

Se réorganiser

Le Groupe interculturel du nord réfléchit actuellement à d’autres activités d’accueil destinées aux nouveaux arrivants comme ce fut le cas par le passé. « Il nous faut se réorganiser pour de futures activités. Il faut dire qu’il y a plusieurs activités d’accueil », souligne la présidente.

Une chose est certaine, le souper interculturel est là pour rester, et ce, au grand bonheur des nouveaux arrivants et de la population locale qui peuvent, l’un et l’autre, partager leur culture qui peut parfois sembler si différente, mais qui au fond se connecte directement au cœur.

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