Dans une entrevue réalisée récemment pour notre édition spéciale du Cahier des mines, nous avons eu le privilège de rencontrer Léopold Simard, une figure marquante de notre communauté. Mais avant de quitter sa maison, une question me brûlait encore les lèvres : « Avez-vous encore des avions miniatures? »
Il me regarde en riant : « C’est vrai, tu m’avais vu les faire voler à la piste non loin de l’ancien golf! Oui, il m’en reste encore au moins 13. Viens je vais te montrer. » Nous prenons alors l’escalier et nous allons au 2e étage de sa maison. Nous pénétrons dans la caverne d’Ali Baba… Partout au plafond sont accrochés des avions miniatures, qui n’ont de miniature que le nom. Il y en a d’autres sur les tables de travail qui semblent attendre une caresse de leur constructeur. « J’en ai encore au moins 13 qui ont été construits à l’échelle et munis d’un moteur. Ils fonctionnent et ne demandent qu’à voler, ce qui se fera dès que la température le permettra. »
Tout simplement magnifique
L’aéromodéliste, âgé de 90 ans, les connait par cœur. Un par un, il fait la présentation des différents modèles tout en ajoutant : « Cela fait quelques années que je n’en ai pas construit. Ma femme a été malade en 2021 et, depuis, je n’en ai pas fait d’autres. Leur construction demande beaucoup, beaucoup de temps et de minutie. J’aime encore les regarder et les admirer. Certains ont des moteurs 2 temps ou des moteurs 4 temps. J’ai même un planeur qui est immense. »
Très jeune
Léopold Simard nous confie que l’aviation en général l’a toujours intéressé. Dès sa jeunesse, il a sculpté des avions en bois. En fouillant dans un tiroir, il sort deux hydravions sculptés dans du bois. « J’ai débuté en sculptant ces petits avions avant de passer aux gros que tu vois un peu partout. Je les garde en souvenir et ça me rappelle de beaux instants de ma jeunesse. »
Bon pied, bon œil
Léopold Simard est la preuve vivante que souvent les années n’ont pas d’emprise sur les individus. Âgé de 90 ans, il a encore une mémoire extraordinaire comme vous pourrez le lire lors de son entrevue dans notre prochaine édition du Cahier des mines. Il joue encore de la guitare et est un excellent sculpteur. Dans une petite penderie, il nous montre les dernières qu’il a réalisées : un ours et une belle petite perdrix. Il a cependant un magnifique chevalement de mine accroché au mur. Il me rappelle que la sculpture de la Vierge que l’on retrouve à l’église est l’une de ses œuvres et il en est fier.