Une année marquée par la résilience de l’industrie touristique du Nord-du-Québec

Tourisme Baie-James a tracé un bilan positif de son année 2023-2024, et ce, malgré une année marquée par les feux de forêts dévastateurs de 2023. Une année où la résilience de l’industrie touristique a été essentielle selon la directrice générale, Isabelle Milord.

« Nous avons connu une hausse importante de la taxe sur l’hébergement soit de 34,5 % sur notre territoire. Mais il faut quand même prendre ça avec un grain de sel puisque c’est un été marqué par la présence de plusieurs pompiers forestiers sur le territoire. Toutefois, les hôteliers ont remarqué la présence de visiteurs en dehors de la période des feux de forêt », commente en entrevue Isabelle Milord.

D’un autre côté, elle souligne un « bon côté » de la situation vécue en 2023 en mentionnant que la région a eu droit à une campagne promotionnelle gratuite à la suite des feux, et ce, partout à travers la planète. « Je pense qu’il est même possible de mettre à l’avant-plan certaines choses vécues comme les tranchées coupe-feu, car les photos ont été diffusées partout. »

Une chose est sure : la région Nord-du-Québec a démontré sa forte résilience et celle-ci transparait dans le rapport annuel d’activités déposé par l’organisme lors de son assemblée générale annuelle du 17 septembre dernier. Mme Milord a souligné aussi la résilience et l’adaptabilité de l’équipe de Tourisme Baie-James. Le rapport annuel démontre que Tourisme Baie-James a été présent sur la cellule de crise lors des feux de forêt et a réagi lors de communications sur les réseaux sociaux pendant cette période.

Porte-étendard

Tourisme Baie-James veut devenir ni plus ni moins que le porte-étendard et le carrefour de ressources pour le développement touristique du Nord-du-Québec. Le président du conseil d’administration a d’ailleurs souligné les partenariats avec Tourisme Eeyou-Istchee et l’Association crie de pourvoirie et de tourisme « qui nous aident à mieux développer le domaine touristique de notre beau et grand territoire. »

Isabelle Milord mentionne également le grand engouement pour les cartes de sentiers de motoneige et pour les guides touristiques par les grands centres, une demande qui a été multipliée par dix avec plus de 5 000 guides touristiques. « Il faut surtout savoir s’adapter aux changements climatiques, mais la neige est bien présente en hiver dans le Nord-du-Québec. »

Elle ajoute que Tourisme Baie-James sera encore plus présent sur le territoire et viendra en soutien à toute personne qui a un projet touristique à développer.

Une organisation en santé

L’assemblée générale a permis d’apprendre que l’organisme regroupe une centaine de membres répartis sur un immense territoire. « Nous avons environ 65 % de nos membres qui sont des entreprises touristiques et 35 % qui sont des partenaires dont des institutions d’enseignement. »

Soulignons que le conseil d’administration a profité de l’occasion pour remettre une plaque à sa directrice générale, Isabelle Milord, pour ses cinq ans de dévouement envers Tourisme Baie-James. « Je souhaite que nos jeunes reviennent en région qui est prête pour son développement touristique. Je souhaite que l’on dynamise davantage le milieu, qu’on développe encore plus le sentiment d’appartenance et qu’on augmente les retombées touristiques », souligne Mme Milord.

Tourné vers l’avenir

Même si le rapport annuel de Tourisme Baie-James a permis de mettre en lumière les activités et réalisations de la dernière année de l’organisme, il n’empêche qu’il offre plusieurs informations sur les projets des prochaines années via sa Planification stratégique pour une destination durable et responsable 2024-2029 dont la version finale a été déposée en mars dernier. « Tourisme Baie-James est en train de mettre les outils en place pour être mieux connu à travers la région et que la population développe le réflexe de nous contacter pour développer des projets. Notre objectif commun est de faire rayonner la région ensemble et de prendre notre place sur l’échiquier touristique québécois », conclut Isabelle Milord.