Soins infirmiers : une nouvelle cohorte de professionnels internationaux arrive en région

Treize nouveaux infirmiers et leurs familles, recrutés à l’international, s’installeront dans notre région. Ils rejoindront les dix infirmiers de la première cohorte déjà intégrés, dans le milieu, depuis 2022.

Ils proviennent du Maroc, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, d’Haïti, de la Tunisie et de la Palestine, soulignent Ève Boucher et Danielle Bergeron, conseillères pédagogiques pour le Service aux entreprises et aux collectivités (SEC) du Cégep de Saint-Félicien, au point de service de Chibougamau. Le 31 mars, ces étudiants ont débuté une formation offerte par le SEC dans le cadre du Programme de reconnaissance des compétences des infirmières et infirmiers recrutés à l’international (PRCIIRI).

Le programme a été annoncé, en 2022, par Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie. Il vise à accélérer la reconnaissance des compétences pour des candidates et candidats francophones qui possèdent une expérience de travail comparable à celle des établissements de santé et services sociaux et qui détiennent une formation en soins infirmiers similaire à celle offerte au Québec.

Début de formation

« La durée de formation dépend de leur profil et des exigences de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Le nombre de semaines de formation est donc variable d’un étudiant à l’autre. La formation n’est pas la même. Le dernier étudiant devrait terminer, au plus tard, en juin 2026 », ajoute Danielle Bergeron. Par la suite, ils obtiendront tous un emploi lié à leur formation dans la région.

Certains arrivent au Québec avec leur famille immédiate alors que, pour d’autres, cette opération se fera plus tard. « Il y en a qui ont choisi de laisser leur famille dans leur pays d’origine, le temps de poursuivre leur formation et également, pour d’autres, de trouver des places en garderie, ce qui n’est pas évident. Par contre, nous leur avons trouvé des appartements pour les loger. Ils n’ont pas à se soucier de cet aspect. »

Tous ces appartements sont meublés, mais on recherche les équipements complémentaires pour cuisiner, vêtements ou autres. « Par exemple, dans un 4 ½ pièces on y retrouve deux lits doubles. Si c’est une famille qui s’y installe, on préfère les accommoder, dans une des chambres, avec deux lits simples. Sans oublier qu’ils n’arriveront probablement pas avec tous les vêtements nécessaires pour affronter le froid. »

Comment aider

Pour aider ces nouveaux arrivants, vous pouvez offrir du soutien par des gestes simples. Ou encore, faire don de meubles essentiels comme une couchette avec matelas, siège d’appoint, siège d’auto, poussette et autres en communiquant avec Ève Boucher au 418 748-3903, poste 7240. Également, la Ville de Chibougamau et ses partenaires sollicitent la population pour favoriser l’accueil et l’installation de ces nouveaux arrivants recrutés à l’international dans le cadre du programme de reconnaissance des compétences.

« La Ville de Chibougamau fait appel à la générosité de sa population pour aider les nouveaux infirmiers et leurs familles à s’installer. L’accès aux services de garde étant un enjeu, toute aide pour soutenir ces familles est précieuse. Ensemble, faisons de Chibougamau un lieu d’accueil et de partage », peut-on lire sur le site Web de la Ville de Chibougamau. « Nous sommes bien contentes de les accueillir. Ce sera, encore une fois, une belle expérience pour tout le monde. Il faut également souligner la collaboration de tous les partenaires pour planifier l’accueil de ces étudiants, comme le CSSS Baie-James, sans oublier l’organisme Soutien à l’Emploi et la Mobilité (SEMO) qui s’est grandement impliqué de très près dans ce projet », concluent-elles.

La première cohorte d’infirmiers recrutée à l’international, l’an dernier, avait permis d’accueillir 12 étudiants. Treize nouveaux infirmiers feront partie du deuxième groupe, dont la formation a débuté le 31 mars dernier. (Photo courtoisie)