Occupation et vitalité des territoires – « Ça ne va pas assez vite » – Manon Cyr, mairesse de Chibougamau

Renforcer l’attractivité de la Baie-James pour favoriser l’établissement durable de nouveaux arrivants. Photo : Shutterstock

Le ministre du Travail et responsable de la région du Nord-du-Québec, Jean Boulet, a dévoilé dernièrement le Plan d’action du Nord-du-Québec. Cette stratégie avait été annoncée en février dernier. La mairesse de Chibougamau est contente de l’initiative, mais elle aimerait que les outils et le soutien arrivent plus vite.

Dans le plan qui a été déposé à la fin de mars, la Conférence administrative régionale (CAR) du NDQ est chargée de coordonner la mise en œuvre de la réponse gouvernementale pour renforcer l’attractivité de la Baie-James. Elle devra aussi favoriser l’établissement durable de nouveaux arrivants et l’enracinement des Jamésiens à leur milieu de vie. Au niveau de l’éducation, on voudrait aussi positionner le cheminement éducatif des Jamésiens comme pilier de la vitalité des communautés ainsi qu’améliorer la résilience des commerces de proximité et des entreprises de services. Ces derniers sont essentiels à l’attractivité de la Baie-James et à la qualité de vie des Jamésiens et, finalement, au déploiement d’une stratégie en habitation.

Agir vite

La mairesse de Chibougamau, rejointe sur le sujet, aimerait que l’aide arrive plus vite. « Si on veut occuper le territoire, il faut se donner les moyens, les outils de nos ambitions. Si on veut vivre sur le territoire, il faut se doter de services de qualité et soutenir le développement qui s’en vient. » Elle poursuit, en mentionnant qu’il faut adapter les mesures à la réalité de la Baie-James. « Il faut être outillé pour faire face à la musique. » Elle est aussi consciente que, depuis le 20 janvier, il y a bien des choses et des données qui vont changer. Il faudra aussi prendre en compte cette nouvelle réalité qui aura des conséquences même ici. » Avec ce qui se passe aux États-Unis, il est encore plus important d’occuper les régions nordiques et de donner les outils nécessaires pour y arriver aux gens de la région pour qu’ils puissent participer activement au développement et à la protection du territoire. »

Priorités

Quatre grandes priorités ont été soumises par les élus : renforcer l’attractivité de la Baie-James pour favoriser l’établissement durable de nouveaux arrivants et l’enracinement des Jamésiens à leur milieu de vie; positionner le cheminement éducatif des Jamésiens comme pilier de la vitalité des communautés; améliorer la résilience des commerces de proximité et des entreprises de services qui sont essentiels à l’attractivité de la Baie-James et à la qualité de vie des Jamésiens; déployer une stratégie en habitation.

Pour la région, selon le plan qui s’étire jusqu’en 2029, il faudra augmenter le solde migratoire, diminuer le nombre d’enfants en attente d’une place dans un service de garde éducatif à l’enfance. Il faudra développer et mettre en place au moins deux projets pédagogiques particuliers par milieu de vie (nature, culture et nordicité) dans les écoles primaires et secondaires. Il faudra augmenter le nombre d’entreprises et des mises en chantier en habitation dans la Baie-James (permis de construction délivrés par les villes et le Gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James). On parle ici d’un objectif de 100 mises en chantier tout en essayant d’augmenter la moyenne des dépenses en construction résidentielle (nouvelles constructions et multifamiliales).

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