Mathieu Pedneault brigue la mairie de Matagami

Mathieu Pedneault, qui réside à Matagami depuis deux années et demie, souhaite devenir maire. Il mise, pour son premier mandat à la mairie, à instaurer une gestion plus participative des citoyens. (Photo courtoisie)

Résident de Matagami depuis deux ans et demi, Mathieu Pedneault pose sa candidature au poste de maire pour les prochaines élections municipales prévues le dimanche 2 novembre. Il tentera ainsi de ravir la place actuellement occupée par René Dubé, maire sortant cumulant une trentaine d’années d’expérience en politique municipale, dont 16 années comme maire.

Âgé de 42 ans, le candidat explique que l’idée de se présenter lors d’élections municipales l’accompagne depuis longtemps. Une décision récente l’a poussé à officialiser sa démarche. « Chaque fois que se tient une élection municipale, ça me trotte dans la tête. Il y a quelques semaines, je me suis dit qu’il était temps de me présenter au poste de maire de Matagami », précise-t-il.

Originaire de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, au Lac-Saint-Jean, Pedneault a longtemps résidé dans la région de Victoriaville avant de s’établir dans le Nord-du-Québec. Depuis son arrivée à Matagami, il occupe un poste au sein du Centre de services scolaire de la Baie-James (CSSBJ). Il gère les bibliothèques de l’école primaire Galinée et de l’école secondaire Le Delta.

Son implication professionnelle dans le milieu scolaire local l’a mené à interagir régulièrement avec les citoyens. Ces échanges l’invitent à modifier certaines dynamiques au sein de l’administration municipale. « Quand les gens me parlent de Matagami, on me dit que les dirigeants ne font pas ce qu’il faut. Je ressens régulièrement de la déception. On dirait qu’il manque de communication entre les priorités des citoyens et ceux de la Ville », indique-t-il.

Démarche participative

Son programme électoral ne propose pas une série d’objectifs personnels. Le candidat mise plutôt sur une démarche participative, centrée sur les préoccupations exprimées par la population. Il envisage une gouvernance municipale davantage axée sur la consultation publique. Selon lui, la transparence et le dialogue doivent prendre une place plus importante dans la gestion des affaires municipales. « Je priorise une démocratie un peu plus participative où tous les citoyens auront leur mot à dire. On va leur expliquer dans quelles directions Matagami s’enligne et, plutôt que ce soit le maire et les conseillers qui décident de tout, on va inverser cette façon de faire », affirme-t-il.
Le long règne du maire actuel ne semble pas décourager Pedneault. Il considère même cette continuité comme un facteur ayant limité les occasions de débat politique. Il note l’absence d’élections à la mairie depuis 16 ans, une situation qu’il juge problématique sur le plan démocratique. « Lorsque j’ai pris ma décision, j’ai réalisé que ça ne prend pas plus de signatures pour devenir conseiller que de poser ma candidature à la mairie. Je me suis donc dit qu’il valait mieux, dans mon cas, me lancer à fond, dans ce nouveau défi, en devenant maire de Matagami. »

Maire à temps partiel

Malgré ses intentions de diriger la Ville, le candidat espère conserver son poste actuel au CSSBJ. Il estime que la gestion municipale d’une localité de 1 300 résidents peut se concilier avec d’autres responsabilités professionnelles. Une approche qu’il juge réaliste, compte tenu de la taille de la municipalité.

Enfin, il lance un appel à la participation électorale. Il encourage les citoyens à se présenter aux urnes, peu importe le candidat qu’ils soutiennent. « Même si ce n’est pas pour moi, j’invite les gens à se rendre voter le 2 novembre prochain. Ça fait 16 ans que le maire actuel est élu sans opposition. Ce qui fait en sorte que, selon moi, la démocratie ne s’est pas prononcée depuis longtemps. Il faut la restaurer », conclut-il.

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