Steve Corriveau, le candidat conservateur dans la circonscription Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou, surprend lorsqu’on lui demande quelles sont ses priorités. « Je n’ai aucune priorité. Qui suis-je pour dire qu’un projet est plus important qu’un autre ? Ce n’est pas à moi de décider ce qui est prioritaire pour la population », affirme le candidat.
Il voit le rôle de député comme un « porteur de messages et de projets » en véhiculant un message d’ouverture. « Je ne veux pas faire de promesses que je ne peux réaliser. Bien sûr, j’ai une connaissance des dossiers importants. Mais il faut, avant tout, être à l’écoute des élus municipaux, des MRC, des entreprises. Ils doivent savoir que je suis présent pour porter leurs idées et leurs projets à des niveaux supérieurs dans le but de les réaliser », explique le candidat conservateur qui en est à sa deuxième tentative pour séduire l’électorat.
Prendre les devants
« Vous avez la chance d’avoir un homme ordinaire qui désire réaliser des choses extraordinaires en tenant compte de vos priorités. Lorsqu’on est en poste, ce ne sont pas aux élus en place ou entrepreneurs de téléphoner au député et se mettre à genou pour demander de l’aide. Oui, ils peuvent le faire mais, à priori, c’est le travail du député que de communiquer avec eux, pour s’enquérir de leurs besoins. »
Pour le candidat, les priorités des municipalités deviennent les priorités de la personne qui va les représenter à Ottawa. « C’est très rare comme discours, mais il me semble que c’est logique. Pour reprendre le slogan de mon parti C’est le gros bon sens. Dites-moi ce qui se passe chez vous et je vais tout faire pour régler vos dossiers, sans faire de promesses », ajoute-t-il.
Plus d’un an en préparation
Le candidat conservateur se prépare depuis longtemps pour cette élection fédérale. C’est le 15 mai 2024 qu’on a confirmé à Steve Corriveau qu’il allait représenter le parti de Pierre Poilievre.
« Ne mets pas sa face sur le poteau qui veut. Le processus de sélection a débuté en février 2024, lorsque j’ai déposé tous les documents requis et, depuis mai 2024, après avoir passé ma dernière entrevue, avec huit stratèges du parti, j’ai été officiellement été nommé candidat conservateur de la circonscription Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou », explique-t-il.
Quatre bureaux de comté
Pour être efficace dans un comté qui représente un peu plus de la moitié du territoire du Québec, Steve Corriveau aimerait, s’il est élu, ouvrir quatre bureaux dans les quatre coins cardinaux d’Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou. « Pour être un peu plus exact, ça représente 57 % du territoire du Québec. Évidemment, ça tient compte de la densité de la population. C’est un comté qui est beaucoup trop grand pour une seule personne. On peut être un peu partout le mieux possible, mais on ne peut faire de miracles. »
« Lorsque je serai rendu à Ottawa, je vais faire des recherches pour connaitre les budgets qui me sont alloués pour ouvrir des bureaux. Je voudrais pouvoir compter sur des oreilles, à plusieurs endroits. Dans la mesure du possible, en fonction de ce qui me sera alloué, j’aimerais ouvrir quatre bureaux de représentation pour demeurer au courant de ce qui se passe à différents endroits, sur le territoire. »
Il souhaite ainsi ouvrir un bureau, pour le sud, à Val-D’Or, à Chisasibi pour l’ouest, afin d’être à l’écoute des inquiétudes de la population crie, à Kuujjuaq pour le nord, dans le but d’impliquer les Inuits et finalement à Chibougamau pour l’est.
Il rappelle que Chibougamau est la deuxième ville la plus populeuse du comté après Val-D’Or. « Si on inclut Mistissini, Oujé-Bougoumou et Chapais, on regroupe 12 000 personnes. C’est important. Avoir un bureau, en permanence, dans ce secteur avec une équipe en place me permettrait d’être au courant, plus facilement, des enjeux locaux. »