« Je désire travailler pour tout le monde » – Mandy Gull-Masty

Mandy Gull-Masty, candidate du PLC, sillonnera les quatre coins de la circonscription Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou où elle entend se faire élire au scrutin fédéral du 28 avril prochain. (Photo courtoisie)

Mandy Gull-Masty, candidate du Parti libéral du Canada (PLC) pour les prochaines élections fédérales dans la circonscription Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou, désire « travailler pour tout le monde ». Celle qui, depuis 2021, occupait le poste de grande cheffe de la nation crie entend bien rencontrer le plus de personnes possibles d’ici le scrutin du 28 avril prochain.

Après avoir initialement refusé de se présenter aux élections, elle a finalement accepté d’être candidate. « Au début, j’ai été approchée par le PLC pour me présenter candidate pour la région. Puisque mon mandat comme grande cheffe se terminait en juillet et pensant que les élections se tiendraient à l’automne 2025, j’avais dit « oui ». Toutefois, lorsqu’on a appris que le scrutin aurait lieu plus tôt, en avril, j’ai communiqué avec le parti pour leur signifier que je voulais terminer mon mandat comme grande cheffe. J’avais donc placé cette idée dans le tiroir », avoue la candidate.

« Toutefois, lors d’une réunion de mon conseil, les chefs m’ont expliqué que j’avais une belle opportunité de me présenter et que je détenais les connaissances et les compétences pour représenter la circonscription Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou. »
Elle avoue avoir pris trois journées pour y réfléchir. « J’en ai discuté avec mon époux et les gens que je connais. Tout le monde me disait d’y aller. Finalement, j’ai accepté l’offre du PLC de me présenter comme candidate aux prochaines élections fédérales. »

Vaste territoire

Le territoire du comté qu’elle désire représenter à Ottawa couvre presque la moitié de la superficie du Québec. Lorsqu’on lui demande si elle va se déplacer partout, elle répond : « Je désire me rendre à plus d’endroits que possible pour me faire connaitre, expliquer comment je travaille et l’approche que j’ai envers les gens. Je débute ma campagne à Val-d’Or pour ensuite me rendre à Chibougamau où je vais rencontrer les bénévoles du parti. Par la suite, j’irai au nord pour rencontrer des communautés et me rendre, en avion, à Kuujjuaq. »
Elle participera également à un débat qui aura lieu le 15 avril prochain à Val-D’Or. Elle attend, d’autre part, la visite, dans sa circonscription, de ministres. « Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté m’a déjà confirmé qu’il se rendrait dans le secteur. Il va m’accompagner dans une des communautés du nord. Par la suite, je vais redescendre au sud pour faire le tour des municipalités. C’est un grand territoire. C’est certain que je n’irai pas partout, mais je visiterai plusieurs endroits. »

Écouter des gens et des élus locaux

Elle désire, dès le début de son mandat, comprendre les besoins de la population que ce soit les autochtones, les allochtones, les Inuits, les Algonquins et autres en prenant le temps de discuter avec les élus locaux.
« Je veux prendre le temps de prêter l’oreille à la population et les élus des conseils, pour mieux connaitre leurs besoins. C’est de cette façon que je veux bâtir ma plateforme politique. Même si nous sommes tous différents, je sais que chaque groupe a les mêmes forces. En trouvant leurs pulsions communes, je pourrai avoir un plan qui tient compte de la vision et de la réalité de chaque partie de la région », conclut-elle.

Biographie de Mandy Gull-Masty

Mandy Gull-Masty, mère de quatre grands enfants, est membre de la Première Nation crie de Waswanipi. Elle a consacré sa carrière à la défense des droits des Premières Nations et à la promotion du développement durable, tout en favorisant la préservation de la culture.

Depuis 2014, elle a occupé des rôles importants, notamment cheffe adjointe de Waswanipi, grande cheffe du Grand Conseil des Cris d’Eeyou Istchee et présidente du gouvernement de la nation crie. Dans ces fonctions, elle a dirigé des portefeuilles importants notamment ceux des négociations sur les finances, l’administration, le logement et les mines.

Elle a fondé Kapatakun Consulting, la première société de conseil en gestion appartenant à des femmes cries, et a joué un rôle dans l’autonomisation économique de sa communauté.
Elle détient un baccalauréat en sciences politiques et affaires publiques de l’Université Concordia.

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