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Impacts des feux de forêt- Les populations de Chibougamau et de Chapais seront sondées

Une équipe de chercheurs sera présente à Chibougamau et à Chapais entre les 6 et 11 novembre prochains. Courtoisie

Entre les 6 et 11 novembre prochains, une équipe de chercheurs sera présente à Chibougamau et à Chapais afin d’effectuer un sondage sur les répercussions des incendies de feux de forêt de 2023 pour les ménages et les entreprises du secteur.

Les sondeurs circuleront de maison en maison pour recueillir des données sur les impacts qu’ont pu subir des personnes en raison des feux et des évacuations. Le sondage prend environ 15 minutes. On vise un échantillonnage d’environ 150 ménages au total. « Votre participation est essentielle pour nous permettre de dresser un portrait précis des conséquences des feux de forêt sur notre région et pour orienter les futures mesures de soutien et de réduction du risque de feu », peut-on lire dans un avis émis par la Ville de Chapais.

Les travaux de cette recherche débuteront, dans un premier temps, à Normétal et Lebel-sur-Quévillon.

Projet de recherche

Ce projet a été initié, suite à un appel de projets déposé par Nada Conseils, au ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Canada. « À chaque cinq années le ministère lance de grands projets de recherche sur l’adaptation aux changements climatiques. Plusieurs sont financés, partout au Canada. Les feux de forêt historiques qu’on a connus en 2023 nous a incités à déposer un projet sur les incidences économiques de ces feux », explique Laurent Da Silva, cofondateur de Nada Conseils et économiste en changements climatiques. « L’objectif de la recherche vise donc de comprendre quels sont les couts liés aux feux de forêt au Québec, notamment ceux de 2023, mais également ceux qui surviendront dans le futur », ajoute-t-il.

La recherche sera réalisée avec la firme Nada Conseils qui offre des services-conseils permettant aux organisations de mieux comprendre et comment intervenir, de manière efficace, sur les enjeux de diversité et d’inclusion et les enjeux climatiques. D’autres chercheurs en santé publique, en écologie forestière et en mobilisation de feux s’ajouteront à ceux de Nada Conseils pour cette recherche. « Toutes ces expertises seront mises à profit pour essayer de comprendre comment évoluent les feux et combien ça va couter dans le futur. On vise à établir quelles sont les mesures et les stratégies pour essayer de réduire la vulnérabilité et les impacts des feux sur les communautés forestières. »

Impact sur les gens et organismes

La recherche permettra donc de connaitre l’impact économique réel des feux de forêt sur les gens et organismes impactés. « On veut savoir quels ont été les couts pour les ménages, les entreprises, les municipalités et tous les acteurs qui ont été touchés par les feux. Ça va nous permettre d’obtenir un portrait juste de la « facture 2023 ». On pourra également mieux connaitre les mécanismes et les variables qui vont influencer les couts futurs pour cette même catégorie de feux.

Vaste expérience

Le chercheur, qui a une grande expertise dans le domaine des changements climatiques, raconte avoir déjà travaillé, pendant six années, chez Ouranos, une firme spécialisée dans de nombreux programmes et projets de recherche appliquée. « Le projet sur lequel on travaille présentement ressemble à ce que l’on faisait à l’époque sur les petites communautés côtières qui vivent avec des défis importants pour la préservation de leur littoral. Même chose avec certaines municipalités riveraines qui ont des problématiques d’inondation. »

Questionnaire en cinq parties

Mentionnons que le questionnaire auquel auront à répondre les personnes sondées comporte cinq parties. « Il vise à connaitre les impacts matériels des feux de forêt. On s’intéresse également sur la manière dont les gens fréquentent maintenant les forêts. Les conséquences financières sur les évacuations font partie du questionnaire. S’ajoutent les effets des feux sur la santé mentale et physique des personnes et les mesures qu’ont prises les gens pour faire face à une situation similaire à celle de 2023 », conclut le chercheur.

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