Vivre avec la fumée

Crédit : Sopfeu/Philippe_Rouleau

Il n’existe pas à proprement parler de règle scientifique pour déterminer le degré de dangerosité de la fumée mais plus la visibilité est mauvaise, plus la qualité de l’air l’est aussi.

« C’est très intuitif, note le docteur Éric Goyer, directeur de la santé publique pour le Nord-du-Québec. Ce n’est pas une science. Dans la population, il y a des gens plus vulnérables qui seront affectés par un niveau de fumée que, moi, je peux tolérer. »
La règle, explique-t-il, c’est que plus la visibilité est mauvaise, plus la qualité de l’air est dégradée. Des sites Internet, comme MétéoMédia, donnent des informations sur la visibilité. Le Centre régional de santé et de services sociaux a installé à Chibougamau une sonde pour la qualité de l’air de type Purple Air, fonctionnelle depuis le 14 juin. Il s’agit cependant de données brutes qui demandent une analyse et qui, jusqu’à nouvel ordre, ne seront pas partagées avec le public. Par contre, le CRSSSBJ donne des indications sur sa page Facebook.

Les particules

Comme la fumée d’un feu de camp, celle des feux de forêt est irritante pour la gorge, les yeux, le nez et les voies respiratoires, rappelle le docteur Goyer.
« Les premières personnes qui nous préoccupent sont celles qui ont des problèmes de santé cardiaque ou pulmonaire, les asthmatiques, dit-il. Elles doivent réduire leur exposition. La fumée produit des particules très, très fines qui peuvent entrer assez loin dans les poumons. »
Ces personnes doivent prioritairement se protéger, mais aussi les très jeunes enfants, les femmes enceintes ainsi que les personnes âgées.
« Mais même si vous êtes en en santé, ce n’est pas une bonne idée de faire du jogging ou du vélo s’il y a beaucoup de fumée », rappelle Éric Goyer.

Mesures à préconiser

« Plus on fait des activités demandantes, plus on respire d’air, plus on va être exposés à ces particules, que ce soit dans le cadre des loisirs, des déplacements ou du travail », explique le médecin résident en santé publique, Pier-Alexandre Vasil. « Si c’est possible, il ne faut pas faire ces activités quand les conditions ne sont pas propices. »

Dans un tel contexte, recommande le docteur Vasil, il faut faire de l’exercice à l’intérieur, avec les portes, les fenêtres et les échangeurs d’air fermés, et utiliser le mode recirculation d’air. On recommande aux travailleurs qui doivent rester à l’extérieur de porter un masque N95 ou un autre encore plus filtrant. Un certain nombre de masques sont disponibles au centre de santé. Les personnes qui doivent se déplacer fermeront aussi leurs fenêtres et utiliseront le mode recirculation d’air.

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