La saison de motoneige dans la région bat son plein. Les sentiers sont d’excellente qualité et les motoneigistes sont nombreux encore cette année. Par exemple, depuis quelques semaines, c’est la période touristique qui attire beaucoup de motoneigistes, particulièrement en février et au début de mars. Ces quelques semaines sont celles où les motoneigistes effectuent souvent leurs voyages à l’extérieur. Pour ce qui est de la région de Chibougamau-Chapais, elle est primordiale dans le monde du voyage en motoneige puisqu’elle relie la région de l’Abitibi à celle du Saguenay-Lac-Saint-Jean via le sentier Trans-Québec 93 de la Fédération des clubs de motoneigiste du Québec (FCMQ).
Financement difficile
La saison, qui a commencé tôt au mois de décembre et qui va probablement s’étirer jusqu’à la fin de mars et même en avril si Dame nature collabore, est plus difficile financièrement que les autres années avec l’inflation qui est bel et bien présente et qui n’épargne pas les clubs de motoneige. Du côté du Club auto-neige de Chibougamau, la saison se déroule bien, mais les administrateurs de l’organisation doivent tricoter serré avec les finances puisque les couts d’exploitation ont presque doublé comparativement à l’an passé. « Nos surfaceuses fonctionnent au diesel. Le prix de celui-ci a considérablement monté ces derniers mois. Nous parlons de près de 40 % de plus que l’an passé. Donc le poste budgétaire pour le carburant a dû être revu à la hausse », nous confie Mario Simard, président du club.
Mais les revenus, eux, sont stables, donc il y a d’autres postes budgétaires qui devront suivre une cure d’amaigrissement. Le club est financé par la FCMQ. Il reçoit une quotepart des droits d’accès de ses membres en plus d’une somme pour chaque kilomètre entretenu et une rémunération par heure de surfaçage. C’est ce qui est appelé la nouvelle formule 2020. Cette formule est équitable en temps normal et permet au club d’opérer jusqu’à la fin de la saison sans problème.
« Normalement si nous n’avons pas de bris majeur, nous ne sommes pas riches mais, d’ordinaire, nous avons les fonds pour finir la saison », lance M. Simard. Mais, cette année, c’est plus compliqué. Au-delà du cout du carburant qui est beaucoup plus élevé, comme dans toute organisation, nous avons dû ajuster le salaire de nos opérateurs pour être compétitifs et capables de les garder avec nous. » Le Club a connu cette année aussi beaucoup de bris mécanique avec ses équipements. « Malgré tout l’entretien que nous avons fait avec nos surfaceuses, nous avons été particulièrement touchés cette année », affirme le président Simard. Il poursuit en remerciant particulièrement Paul Dicaire qui est le responsable mécanique qui ne compte pas ses heures de bénévolat pour que les opérations ne soient pas affectées. « Nous avons une bonne équipe de bénévoles et des employés dévoués », lance-t-il. Nous voulons les remercier. »
Investissement dans les sentiers
Les motoneigistes qui utilisent les sentiers et profitent de ceux-ci en période hivernale doivent aussi être conscients que les travaux d’entretien et d’aménagement se font, eux, durant la saison morte. L’équipe de Club auto-neige de Chibougamau travaille présentement à l’amélioration de plusieurs secteurs pour les années à venir. « Nous faisons des représentations auprès des ministères pour la réouverture de la Trans-Québec vers Mistissini qui est fermée depuis quelques années dû à des opérations forestières. Nous avons fait une demande pour refaire les couverts de pont dans le parc de Chibougamau qui sont rendus à leur fin de vie utile. Sans compter que nous avons dû refaire un ponceau derrière la 6e Rue à l’automne dernier puisque celui-ci était fermé parce que devenu trop dangereux. On parle de plusieurs dizaines de milliers de dollars. »
Sur ce dossier, M. Simard veut remercier Chantiers Chibougamau ainsi que l’entreprise Joe Ste-Croix. Les couts de ce nouveau ponceau seront partagés avec la Ville de Chibougamau puisque cet accès à la ville est aussi utilisé l’été pour la piste cyclable. Le député Denis Lamothe a également contribué à la réalisation de cet accès primordial du fameux tour de ville.