Réflexion sur l’activité motoneige

La qualité des sentiers et les beaux paysages qui les accompagnent priment au moment de choisir la destination.

La saison de motoneige est à peine terminée qu’il faut déjà penser à la prochaine saison et Tourisme Baie-James (TBJ), comme les clubs de motoneige de la région, a à cœur d’augmenter et d’améliorer l’offre motoneige aux visiteurs pour que ceux-ci soient plus nombreux et restent plus longtemps chez nous.

Déjà une première rencontre avec les clubs de motoneige de la région et Tourisme Baie-James a été faite. Celle-ci était importante pour que TBJ puisse connaitre les réalités de chaque club et aussi leurs besoins.

Avec la pandémie, le monde de Tourisme de Baie-James s’est un peu écroulé, avoue la directrice générale de TBJ, Isabelle Milord. Pas de déplacement, pas de tourisme. « Il y malheureusement beaucoup de choses qui ont été mises sur la glace avec la pandémie, la motoneige étant une des activités et on savait qu’il fallait travailler sur ce dossier », dit-elle. Il y a énormément de secteurs qui gravitent autour du monde de la motoneige et chacun d’eux est important. « À partir du moment où il nous manque un élément, c’est sûr que notre offre motoneige peut être de beaucoup diminuée », affirme madame Milord. Mais en connaissant les besoins du secteur et des acteurs dans le milieu, cela permettra à l’organisation de redéfinir son offre et de placer des objectifs clairs.

Tourisme motoneige

Une des réalités qui est déjà connue, c’est que le touriste motoneige choisit ses destinations en fonction de la qualité des sentiers et des beaux paysages qui les accompagnent. La région est bien servie dans les deux cas et se démarque amplement à ce niveau selon madame Milord. D’ailleurs, la région a déjà beaucoup de touristes motoneigistes durant la saison hivernale. C’est une des raisons pour lesquelles le dialogue avec les clubs est d’une importance capitale pour TBJ. « Il faut être capable de s’arrimer avec le milieu parce que ce sont eux qui vont nous donner les informations statistiques dont nous avons besoin. Les clubs, les hôteliers et même la population qui côtoient les motoneigistes de l’extérieur dans les sentiers sont des sources d’information primordiale. »

L’organisation veut retourner à la base, dans ce dossier. Pour l’instant, la cueillette de statistiques est une priorité pour savoir où se situe la région dans le marché et aussi auprès des instances gouvernementales. Par exemple, au niveau des retombées économiques, il n’y a pas de chiffre précis sur les sommes qui sont apportées dans la région par le tourisme motoneige. La dernière étude inclut une partie de l’Abitibi et une partie du Lac-Saint-Jean. « C’est une des choses qu’il faut évaluer. Je ne suis pas capable de dire combien exactement la motoneige rapporte bon an, mal an. Nous savons que c’est plusieurs centaines de milliers de dollars, voire des millions », souligne-t-elle.

C’est d’ailleurs une des problématiques que soulève Mme Milord. La région n’est jamais prise seule; elle est toujours incluse à l’intérieur d’un groupe plus gros ce qui fausse les données. « Cette situation fait en sorte que c’est difficile de bien cerner les problèmes et de bien répondre aux besoins et pas seulement dans le monde de la motoneige », relève-t-elle. Une étude qui toucherait seulement la région serait la bienvenue et elle n’écarte pas cette possibilité, mais encore faut-il que les intervenants du milieu se prêtent au jeu et partagent leurs informations.

Grand potentiel

La région a un gros potentiel dans le monde de la motoneige, mais il faut prendre en considération tous les facteurs, que ce soit la distance, le prix de l’essence, les bénévoles qui se font rare. « C’est ce que nous voulons faire avec les clubs : partager les enjeux et les besoins pour que l’on puisse faire une meilleure représentation auprès des autorités gouvernementales, pour ensuite pouvoir récupérer des sommes qui nous aideront dans notre développement », mentionne Isabelle Milord.

Madame Milord donne l’exemple de Matagami. Le fait de perdre le seul hôtel de la place dans un incendie n’a pas seulement des répercussions sur les travailleurs. Les touristes ne seront pas au rendez-vous puisqu’il n’y a plus d’hébergement dans le secteur. « Nous sommes fragiles. Il ne faut pas oublier que tout le domaine de la motoneige repose sur une poignée de bénévoles. Ils sont tellement sollicités qu’ils viennent essoufflés », estime-t-elle.

Les acteurs touristiques se doivent donc de montrer aux autorités que le secteur de la motoneige est important pour la région. Que les sentiers qui relient le Lac-Saint-Jean à l’Abitibi sont essentiels et que la région est un incontournable.

Selon la directrice de TBJ, la première rencontre a été bien accueillie par tous. D’autres rencontres sont prévues avec les clubs de la région durant la saison estivale.

Photos : OSMMAG

Facebook
Twitter
LinkedIn
Imprimer

ARTICLES SUGGÉRÉS