QUEL FUTUR ATTEND LES FORÊTS ?

Avec ces consultations publiques, on veut s'assurer la pérennité du secteur forestier notamment. Shutterstock

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts animera des Tables de réflexion sur l’avenir de la forêt dans différentes régions forestières du Québec, dès l’hiver 2024.

La ministre des Ressources naturelles et des Forêts et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine, Maïté Blanchette Vézina, en a fait l’annonce le 17 novembre dernier lors de l’évènement Feux de forêt 2023 – Bilan et constats qui se tenait dans la Capitale-Nationale.

Québec estime que ces consultations publiques devraient permettre « d’élaborer une vision d’avenir partagée entre les divers intervenants et intervenantes et d’identifier des solutions d’adaptation, notamment aux changements climatiques, pour assurer la pérennité du secteur forestier ».
« Avec ces consultations, nous continuons d’avancer pour nous adapter aux défis du futur, tout en prenant en compte les réalités de chaque région, a souligné la ministre dans un communiqué officiel. La gestion forestière étant en constante évolution, il est essentiel de s’interroger sur les meilleures pratiques avant de les mettre en œuvre, car la vitalité économique de nos régions en dépend. »

Le président de l’Administration régionale Baie-James, René Dubé, estime que ces consultations sont essentielles. « Tous les feux de forêt ont illustré la fragilité de la ressource. Ça a démontré que collectivement, dans l’ensemble de la région, on est vulnérables. »

« L’industrie forestière, c’est au cœur de la vitalité de notre région. C’est présent partout sur le territoire, a défendu René Dubé. Il faut qu’on s’assoie et qu’on se dise : « Maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire différemment? Qu’est-ce qu’on peut faire pour s’améliorer et qu’est-ce qu’on peut faire pour être moins vulnérable ? »

« Il faut [que les tables de consultation soient efficaces] parce que tout le monde doit apprendre de ce qui s’est passé », a souligné le président de l’Administration régionale Baie-James qui estime que les consultations doivent inclure tous les usagers de la forêt.
« Toute l’industrie forestière et touristique a été impactée cet été à cause des feux. C’est majeur », a déploré René Dubé.

« Il y a aussi toutes les communautés qui ont dû être évacuées. Il y a eu des gens qui ont été plusieurs jours sans emploi. C’est tout ce qui a trait à l’individu, leur emploi et leur vie communautaire qui est important », a soutenu le président de l’Administration régionale Baie-James.
« À Lebel-sur-Quévillon, ils ont été évacués 28 jours; à Chibougamau, ils ont été évacués 5 ou 6 jours; à Chapais aussi. Les seuls qui n’ont pas été évacués, c’est Matagami, mais ils ont dû être une communauté d’accueil pour les populations autochtones, a expliqué René Dubé. Et il y a des industries qui sont importantes, il y a des gens qui ont perdu des équipements. »

À la suite de la démarche participative, de nouvelles mesures sur le régime forestier, qui encadre les activités forestières, pourraient être envisagées.

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