La suite du procès d’Alain Ruel, 57 ans, accusé de tentative de meurtre, d’agression sexuelle, de séquestration, de voies de faits graves et de menace de mort, au palais de justice de Chibougamau la semaine passée toujours sous la présidence de l’honorable juge Paul Guimond.
Cette semaine de procès a débuté par une requête de la défense qui contestait une partie de la preuve présentée par la Couronne. Me Sophie Dubé, qui représente Ruel, prétendait que les paroles prononcées devant les policiers par son client au moment de son arrestation et durant son transport pour interrogatoire vers le poste de la SQ de Roberval étaient irrecevables. Elle contestait aussi la validité de l’interrogatoire de 5 heures qu’a subi son client. Le juge Guimond a rejeté les requêtes en déclarant que ce qui lui a été présenté respectait les règles établies et cette partie de la preuve était donc admissible.
Témoignage d’Alain Ruel
L’accusé, qui a témoigné pour sa défense, a été malmené par la Couronne en contrinterrogatoire, pendant près de trois heures. Me Marie-Anne Robert qui représente la Couronne dans le dossier, a mis en évidence une multitude de différences entre le témoignage de l’accusé devant la cour et la déclaration que celui-ci a livré aux policiers au lendemain des faits qui lui sont reprochés. Elle a même soulevé plusieurs différences entre son témoignage pour sa défense en cour le mardi et son témoignage en contrinterrogatoire le lendemain.
Menace de mort
À la demande de la défense, un non-lieu a été prononcé concernant un des chefs d’accusation : celui de menace de mort. Suite au dépôt complet de la preuve par la Couronne, Me Dubé a soulevé l’absence de preuve sur ce chef d’accusation. D’ailleurs le juge Guimond était de l’avis de la défense et a prononcé un non lieu sur cette accusation.
Suite aux plaidoiries des deux parties, le juge Guimond rendra son verdict le 7 février prochain au palais de justice de Roberval.