Patricia Hébert en nomination pour le prix Coup de cœur 2024

Patricia Hébert, directrice régionale Nord-du-Québec au ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), accueille avec surprise et émotion sa nomination pour le prix Coup de cœur Beneva dans le cadre des prix Reconnaissance 2024 de l’Alliance des cadres de l’État (Québec). Il faut dire qu’elle aura connu une année particulièrement chargée en émotion et en action avec les feux de forêt qui ont ravagé le territoire à l’été 2023.

Celle qui est à la direction régionale, secteur du territoire et des affaires stratégiques, pour le ministère depuis 2015, mais qui a adopté la région du Nord-du-Québec en 2002, a été émue que son organisation soumette sa candidature à la fin de 2023. Cette catégorie vise à reconnaitre les coups de cœur des jurys pour les gestionnaires dont la candidature a été présentée dans une autre catégorie, mais qui se distinguent autrement.

« L’annonce de ma nomination s’est faite lors d’une rencontre avec tous les directrices (teurs) régionaux. On ne fait pas notre travail pour des récompenses, mais en même temps, ça fait vraiment plaisir. Pour moi, cette nomination, c’est aussi la reconnaissance de toute mon équipe qui travaille tellement fort et qui aussi a déployé tellement d’énergie lors des feux de forêt à l’été 2023 avec les évacuations et tout ce qui est arrivé », commente avec le sourire dans la voix madame Hébert. Les lauréates(s) seront connues le 10 mai prochain au Centre des congrès de Québec.

Hiérarchie 100 % féminine

L’annonce de cette nomination en février arrive quelques jours avant une journée qui lui tient à cœur, la Journée internationale des femmes. Elle souligne d’ailleurs un fait très intéressant. « Ma hiérarchie est 100 % féminine, et ce, jusqu’à la ministre du MRNF, madame Maïté Blanchette Vézina. Je suis dans un milieu où je sens l’égalité homme/femme et où on peut développer son plein potentiel. Mais à chaque année, j’ai une pensée toute particulière pour les femmes de d’autres pays qui n’ont pas cette chance et qui doivent se battre pour leurs droits. »

Se voit-elle comme un modèle pour celles qui aspirent à développer leur potentiel et à une carrière au sein de l’organisation gouvernementale par exemple ? « Comme gestionnaire, il s’agit de toujours donner la meilleure version de nous-mêmes, de donner l’exemple. Si j’ai un message à livrer à celles qui suivent, c’est : « Ayez confiance en vous, n’ayez pas peur, il faut se donner les opportunités. » Le fait que ma hiérarchie soit entièrement composée de femmes en est un bel exemple. »

Nombreux défis

L’année 2023 aura été forte en émotion pour madame Hébert et restera certainement gravée dans sa mémoire. Celle qui dirige une équipe de 14 personnes sur le plus vaste territoire en superficie, le Nord-du-Québec, se souviendra longtemps de cet été-là.

L’été 2023 aura été une période d’adaptation intense pour celle qui est représentante du ministère de la Sécurité civile pour la région. Les feux de forêt ont chamboulé bien des projets, c’est peu de le dire !

« Il a eu des communautés d’évacuées, mais nos propres employés ont aussi été évacués. Comme nous avons deux bureaux, un à Chibougamau et l’autre à Lebel-sur-Quévillon, nous avons vécu les évènements au premier plan tout comme celles et ceux qui ont été directement touchés. Ce fut une période de grande adaptation. »

Est-ce que ces évènements exceptionnels et tellement dévastateurs qu’a connu ce territoire avec les feux de forêt de l’été dernier joueront un rôle dans le choix de la lauréate ou lauréat lors de gala couronnant les lauréates (es) le 10 mai prochain ? Seul l’avenir nous le dira.

Et la suite…

« Le Nord-du-Québec, c’est 55 % du territoire québécois et nous sommes gestionnaire du territoire public. Nous travaillons quotidiennement avec plusieurs Premières Nations et plusieurs partenaires sur le territoire. Les défis sont nombreux quotidiennement que ce soit en gestion au quotidien et de projets, en planification ou encore en mise en valeur du territoire dans des secteurs aussi divers que la forêt, les mines ou encore les commerces », précise celle dont le travail est d’être un partenaire de premier plan avec le milieu », mentionne Patricia Hébert.

On ressent en l’écoutant parler de son travail que madame Hébert aime profondément les défis qui y sont rattachés et le territoire du Nord-du-Québec. Celle qui est arrivée dans cette région en 2002, sans aucun projet à long terme, souhaite poursuivre sa carrière dans cette région avec laquelle elle est tombée en amour selon ses propres dires.

« Le fait de travailler avec les gens du milieu, mais aussi avec des Jamésiens, des Cris, des Naskapis, des Inuits et autres populations amènent son lot de défis stimulants sur ce territoire qui est tellement vaste. On doit s’adapter et trouver des solutions qui sont adaptés au territoire du Nord-du-Québec. Nous travaillons avec des municipalités, des promoteurs, des citoyens, les Premières Nations, etc. Ce sont diverses réalités à lesquelles il faut répondre », conclut celle qui se dit déjà gagnante avec le fait d’être en nomination.