La région est confinée et coupée du reste du Québec depuis plusieurs semaines maintenant. Le Nord-du-Québec est une des régions qui se défend le mieux contre la pandémie qui sévit actuellement partout dans le monde. Nous avons posé ces questions pour vous au Centre régional de santé et des services sociaux de la Baie-James (CRSSSBJ).
Bien sûr, c’est grâce à cet isolement par rapport aux autres régions que nous n’avons que très peu de cas et que la transmission communautaire n’est pas encore arrivée chez nous, chez nos voisins cris et chez les habitants du Nunavik. Mais deux questions sont sur toutes les lèvres : Quand, maintenant que la courbe est aplanie, pourrons-nous commencer à reprendre un peu de notre liberté ? Et quand pourrons-nous sortir de la région ?
Pas pour demain
Nathalie Boisvert, présidente directrice-générale du CRSSSBJ, a mentionné que la situation était évaluée à chaque jour par le directeur de la santé publique de la région et son équipe. « Nous ne sommes pas prêts à ouvrir la région pour le moment, même si d’autres régions sont prêtes à le faire. Ce n’est pas le cas pour nous présentement. » Mme Boisvert s’est cependant voulue rassurante. « C’est une situation qui peut rapidement évoluer. Tout change à chaque jour », nous dit-elle. Advenant le cas qu’un arrêté ministériel permettrait la réouverture partielle ou totale des régions, la direction de la santé publique se pencherait alors sur la pertinence de le faire chez nous, sans compromettre la sécurité de la population. Ce qui est bon pour un secteur de la province ne l’est pas nécessairement pour un autre.
On peut croire que, bientôt, le gouvernement dévoilera sa stratégie pour relancer l’économie. Déjà, les garages, les mines et la construction résidentielle sont en redémarrage. La prochaine étape serait, selon les rumeurs, les petits commerces avec, bien entendu, des normes assez sévères pour la sécurité de tous. Mais pour les frontières de la région, il nous faudra encore être patients.