Si vous aimez les films dont le scénario repose sur une histoire vraie Au nom de ma fille du réalisateur Vincent Garenq, devrait vous interpeller. Encore plus si vous êtes assez vieux pour avoir des enfants.
Si c’est le cas, vous vous intéresserez sans aucun doute à la terrible histoire d’André Bamberski (Daniel Auteuil). Assez vieux pour apprécier les histoires vraies, les croisades contre l’injustice, les sentiments que l’on porte à ses enfants, vous ne sortirez pas indemne du visionnement de ce film.
La beauté de ce long-métrage, c’est qu’il nous transporte à la limite du supportable. On en vient à douter des démarches d’un père de famille qui apprend soudainement que sa fille adolescente est décédée dans son sommeil alors qu’elle séjournait chez son beau-père.
Triste à en perdre la santé, fou de rage d’apprendre que le rapport médical n’est pas clair, le père en question dédiera le reste de sa vie à découvrir la vérité. Le spectateur en vient à détester le personnage que joue avec brio Auteuil. Évidemment, un jour, la vérité sortira, mais ce sera long, très long. Plus frustrants que tout sont les dédales juridiques que Bamberski devra emprunter. Des procédures qui, même pour le spectateur juriste, pourront sembler complexes du seul fait qu’elles sont édictées par différents pays d’Europe.
Ce qui est moins agréable avec ce scénario, c’est que rien ne semble clair, rien ne semble évident. On en vient à douter d’un bout à l’autre de la projection et on en ressort un peu frustré de ne pas être certain d’avoir trouvé le coupable, d’avoir blanchi complètement la mère de l’enfant décédée (Marie-Josée Croze) et d’absoudre le père de famille vraiment obsédé.
Obsédé à un point tel qu’on se demande si on le serait autant et si on aurait persévéré à ce point.