CONFLIT. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de postes (STTP) a déposé, jeudi, un préavis de grève de 72 heures à Postes Canada.
Toutefois, le débrayage n’est pas envisagé, a confirmé à TC Media le négociateur en chef de l’unité urbaine du STTP, Sylvain Lapointe. «Pour l’unité urbaine, de façon rotative par province, les employés ne feront pas d’heures supplémentaires, a-t-il indiqué. Pour les factrices et facteurs ruraux et suburbains, ils ne travailleront pas au-delà des heures prévues à l’horaire.» À moins d’un revirement de la part de l’employeur, ces moyens de pression entreront en vigueur dimanche à 23h59.
L’échéance du mandat de grève du STTP est fixée à 23h59 jeudi soir. Mercredi, la ministre fédérale du Travail, MaryAnn Mihychuk, avait demandé aux deux parties de repousser de 24 heures l’échéance des négociations. L’employeur a toutefois refusé cette extension. «C’est incompréhensible, juge M. Lapointe. Le gouvernement est le vrai propriétaire de Postes Canada et le PDG a dit non à son propriétaire.»
Le Syndicat se dit prêt à retirer son avis si Postes Canada accepte une prolongation de l’échéance. «Nous espérons que Postes Canada va se rendre à l’évidence et accepter la proposition du gouvernement», soutient Sylvain Lapointe.
Selon lui, la menace de lockout est toujours présente. «Il n’y a rien à l’épreuve de Postes Canada», dit-il.
Les négociations entre les deux parties durent depuis plus de neuf mois. Il y a eu 60 jours de conciliation et 70 jours de négociations en présence d’un médiateur. Les salaires ainsi que les régimes de retraites sont les principaux points de litige. L’employeur affirme que les demandes du syndicat coûteraient environ 1 G$.