Le ministère refuse l’ouverture de nouvelles cellules

La Ville doit régler un problème avec le lixiviat qui provient des autres cellules existantes. Crédit photo: René Martel

La Ville de Chibougamau est dans l’obligation d’annuler un contrat qu’elle avait octroyé au préalable faute d’autorisation de la part du ministère de l’Environnement.

Le printemps dernier, la Ville avait donné un contrat par appel d’offres d’une valeur de 1,7 million à Gazon Savard de Saguenay pour l’ouverture des cellules 17 à 20 et la fermeture des cellules 13 et 15. Cependant, le refus du ministère de l’Environnement d’émettre un certificat d’autorisation pour l’ouverture de ces nouvelles cellules empêche la Ville d’autoriser le début des travaux suivant les indications prévues au devis technique. Toutefois, comme l’ouverture des cellules représente 80 % du contrat, Gazon Savard n’est pas intéressé à exécuter uniquement la partie fermeture des cellules 13 et 15. La direction de la Ville va négocier les modalités techniques et financières pour annuler le contrat tout en gardant une bonne relation avec l’entrepreneur qui est l’un des rares à faire ce type de contrat.

« Nous ne voulons pas nous mettre des personnes à dos, nous dit Mme Cyr. Il faut également mentionner que la Ville a quand même deux ans pour résoudre le problème. Il ne faut pas non plus que les gens pensent qu’il n’y a plus de place au LET [lieu d’enfouissement technique]. Cetteouverture était faite de façon préventive. »

Problème de lixiviat

Dans le dossier, la mairesse a voulu apporter certaines précisions au dernier conseil. En plus de lancer un appel d’offres pour l’ouverture et la fermeture de cellules, la Ville devait demander un certificat d’autorisation au ministère de l’Environnement pour effectuer les travaux. Cependant, la direction du ministère régionale a refusé d’émettre leditpermis parce que la Ville a un problème important avec le lixiviat* qui provient des autres cellules existantes et celui-ci doit être réglé avant l’extension du lieu d’enfouissement technique.

« Ce n’est pas un problème qui est nouveau. Ça fait longtemps qu’on travaille sur le dossier. Auparavant, le ministère nous émettait quand même les autorisations pour ouvrir de nouvelles cellules. Mais, malgré les investissements qui ont été faits pour améliorer le traitement de lixiviat, ça ne fonctionne pas. » Les services techniques attendent dans le prochain mois une offre de service d’une firme qui est déjà au dossier pour voir quelles sont les alternatives et quels procédés seraient les mieux adaptés.

« Même si nous le traitons déjà, les efforts et les techniques utilisées ne sont pas efficaces », ajoute la mairesse.

Il faut aussi penser que, dans les prochaines années, le lixiviat sera encore plus présent au LET avec l’arrivée du compostage. « Avec l’arrivé du compost, nous avions des préoccupations justement avec le ruissellement. C’est pour ça que nous avons ajouté un toit à nos installations et ainsiéviter de traiter encore plus de lixiviat. »

Le compostage s’en vient

La Ville est en train de compléter les installations pour le traitement du compostage qui est prévu pour l’année 2024. Iln’a pas été possible d’avoir de date précise, mais Mme Cyr est confiante. Le camion bicompartimenté est arrivé, les fameuses poubelles brunes sont commandées, mais il n’a pas été possible d’avoir de date pour le début des opérations. « Je ne veux pas donner de date, c’est un long processus, mais tout est en route. » Sans vouloir s’avancer sur le début, les opérations pourraient peut-être commencer dès cet automne avec une phase de démarrage. « De toute façon, on va tous devoir faire un effort au début. Chacun dans nos maisons, nous faisons un effort pour le compostage. Il y a toute une chaine d’actions et un cycle à démarrer. C’est pour très bientôt mais, pour la planification,ça va très bien. »

* Liquide contaminé résultant du passage de l’eau au travers des déchets enfouis ou stockés. (Source : OQLF)

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