Louis Gignac, que plusieurs en Abitibi-Témiscamingue ont bien connu lorsqu’il a piloté la destinée de la société minière Cambior pendant plus de 20 ans, figure maintenant parmi les superstars du monde minier canadien.
Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 14 janvier à Toronto, ce natif de Sherbrooke a été intronisé au Temple de la renommée du secteur minier canadien. Il est ainsi venu rejoindre plusieurs Abitibiens de souche ou de cœur, parmi lesquels figurent Hector Authier (intronisé en 1990), Pierre Beauchemin (1989), A.O. Dufresne (1992), Georges H. Dumont (1995), Edmund Horne (1996), James Y. Murdoch (1995), James Paul Norrie (1996), Paul Penna (1996) et Harry «Bill» Roscoe (2007).
Un bâtisseur
Actuellement PDG de la firme G Services Miniers à Brossard, M. Gignac est surtout connu pour avoir élevé la société minière québécoise Cambior au rang de producteur aurifère intermédiaire et pour le rôle de mentor qu’il a joué auprès d’une génération entière de gestionnaires miniers.
Nommé directeur général de Cambior en 1986, cet ingénieur minier a développé et exploité plus de 20 mines, autant au Canada qu’à l’étranger. Sous sa gouvernance, Cambior a réalisé un premier appel public à l’épargne de 157,5 M $ et l’acquisition simultanée de tous les actifs miniers de SOQUEM.
Les acquisitions, en 1987, de Ressources Aiguebelle et de Mines Sullivan ont marqué le début d’un parcours qui a vu la production aurifère annuelle de Cambior passer de 52 000 onces à un sommet de 694 100 onces en 2004.
Après 20 ans d’existence, Cambior a fusionné avec Iamgold en 2006. La société minière québécoise valait alors 1,3 milliard $ US et avait produit plus de 9,2 millions d’onces d’or de plusieurs mines dans les deux Amériques, parmi lesquelles Doyon et Géant Dormant.
Un mentor
Louis Gignac s’est aussi distingué pour le rôle de mentor qu’il a joué tout au long de sa carrière et qu’il joue encore. «Plusieurs anciens employés de Cambior ont réussi des carrières dans des postes cadres au Canada et à l’étranger, un témoignage de la capacité de M. Gignac à développer des esprits aussi bien que des mines», a fait valoir le Temple de la renommée du secteur minier canadien.