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La Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes à la croisée des chemins

La situation financière est précaire à la Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes.

À l’image de la majorité des lieux de culte au Québec, l’église de Chapais ne fait pas exception. Le manque de fidèles, la pandémie et des réparations, dont une qui doit être réalisée rapidement, rendent la situation financière précaire à la Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes.

On le constate depuis plusieurs années dans toutes les églises au Québec, il y a de moins en moins de gens qui se rendent à l’église. Les cérémonies religieuses comme les funérailles ou encore les baptêmes sont, depuis plusieurs années, en diminution constante.

« De plus, durant les deux années de pandémie, il a été impossible de passer la capitation annuelle, une source de financement essentielle aux opérations de la Fabrique. Ce qui s’est traduit par une baisse importante de nos revenus. Sans oublier que l’église a besoin de réparations dont une qui est urgente. Il faut refaire la toiture. C’est une période difficile », explique Johanne Tremblay, secrétaire-comptable à la Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes.

La réparation de la toiture est telle que le contrat d’assurances pour l’église comporte une exclusion tellement la toiture est maganée. En cas de sinistre dont la cause serait, par exemple, une infiltration provenant du toit, l’assureur ne paierait pas les dommages causés par la vétusté de la toiture. Plusieurs autres réparations sont à prévoir sur le stationnement de l’église et les portes extérieures qui laissent le froid pénétrer à l’intérieur durant la saison froide.

« Au printemps, lorsque la neige fond, il se forme de la glace et ça coule dans l’église. Dans le passé, nous avions déjà fait déneiger le toit au printemps, mais ça coute très cher. C’est une bâtisse qui à l’âge de la ville. On se dit que ce serait dommage de fermer l’église. On deviendrait une ville sans âme. »

Difficile de trouver de l’argent

Plusieurs scénarios ont été discutés pour aider la Fabrique à passer au travers de cette période difficile. Toutefois il s’avère difficile de trouver la recette « miracle ».
« On dirait que, lorsque c’est un lieu de culte, tout est difficile pour obtenir de l’aide. On ne peut cogner à la porte des gouvernements puisqu’on est dans un monde laïque. Il est donc impossible d’obtenir de l’aide pour réaliser des réparations dans une église », affirme-t-elle.

Très dispendieux

Le cout pour refaire la toiture rend le projet difficile à réaliser. Les appels d’offres pour ce mandat s’avèrent plus dispendieux qu’on le croyait.
« Nous avons reçu deux soumissions. L’une est de 102 000 $ et l’autre de 190 000 $. Il semble que ce soit impossible de s’en sortir en bas de 100 000 $. Tout est rendu cher, tant pour les matériaux que le cout de la main-d’œuvre. »

Devenir OSBL, une solution abandonnée

Pour rendre la situation financière moins difficile, la Fabrique a déjà eu dans ses cartons le projet de modifier son statut pour devenir un organisme sans but lucratif (OSBL).
« Il y a environ deux ans, nous avons envisagé ce scénario. Ça nous aurait permis d’augmenter nos revenus en louant des espaces à des organismes locaux ou autres. Par contre, pour continuer à obtenir son congé de taxes municipales, l’église doit demeurer un lieu de culte. En louant des locaux, on perd ce statut et on devrait assumer une facture pour le compte de taxes qui totaliseraient environ 10 000 $. »

De plus, en changeant de statut juridique, le cout des assurances connaitrait une augmentation substantielle. « C’est le même assureur qui couvre les risques des églises au Québec. En devenant un OSBL, nous n’aurions pu continuer à bénéficier de la réduction de cette assurance de groupe. Une information que j’ai validée auprès de notre assureur. »

Campagne de levée de fonds

Une autre solution pour venir en aide à la Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes serait de lancer une campagne de levée de fonds.« Nous y avons pensé, mais on n’est pas rendus là. Je pense que ce sera la prochaine étape. Par contre, Chapais est une municipalité qui compte peu de résidents. Est-ce que ça serait suffisant? Pas certain. On a besoin de beaucoup d’argent pour assurer l’avenir et la pérennité de notre église », ajoute-t-elle.

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