Moins de trois ans après son retrait de la vie politique, Gérald Lemoyne rentre au conseil municipal de Lebel-sur-Quévillon par la grande porte, ayant raflé 93 % des voix à l’élection partielle au siège de conseiller #3, dimanche.
Celui qui fut maire de la localité nordique pendant près de 20 ans (1994-2013) a obtenu 473 votes, contre 34 pour son seul opposant, Adrian Lupascu. Il ne cache pas que c’est la relance de l’ancienne usine Domtar, où il a travaillé 40 ans, qui est derrière ce retour inattendu.
jobsNe jamais dire jamais
Gérald Lemoyne n’a pas sollicité de nouveau mandat à la mairie en novembre 2013. Il avait auparavant été battu à l’élection provinciale de 2012, où il s’était présenté dans la circonscription d’Ungava sous la bannière libérale, aux côtés de Jean Charest. Sa retraite devait être définitive.
«Il y avait des critiques envers le conseil, qu’elles soient justifiées ou non, et les gens venaient me voir. Je leur répondais toujours que si j’avais voulu continuer à m’occuper des affaires de la ville, je me serais présenté et j’aurais probablement été réélu. J’ai décidé de me retirer, alors je ne jouerai pas à la belle-mère, insiste celui qui a finalement changé d’idée.
«Plutôt que de commencer à chialer en arrière, j’ai décidé de revenir, enchaîne l’homme de 66 ans. Je sais c’est quoi, je suis capable d’aider la population de Lebel-sur-Quévillon. C’est une ville que j’adore et des gens que j’aime.»
Pas à la mairie
Gérald Lemoyne assure qu’il n’a pas l’intention de briguer la mairie aux élections de novembre 2017 et qu’il s’accommodera très bien du rôle de conseiller, qu’il a d’ailleurs déjà occupé de 1987 à 1994.
«C’est sûr que maire, c’est un rôle différent. Mais j’ai l’intention de travailler avec les gens qui sont là. Ils ont tous été élus. Le maire n’est pas mon boss, ce sont les gens qui m’ont élu, à 93 %… c’est sans équivoque et les gens savent pourquoi je me suis présenté», fait-il valoir celui qui jouit d’une vaste expérience en politique municipale et développement régional.