L’ancien site de l’entreprise Louisiana-Pacific a été proposé par le maire de la Ville de Chambord, Gérard Savard, afin d’accueillir l’usine de deuxième transformation de la future mine de BlackRock qui sera à Chibougamau.
«Je pense que la stratégie gouvernementale et celle de l’industrie est de partager le travail», croit M. Savard, qui rappelle que sept des neufs municipalités de la MRC Domaine-du-Roy ont vécu des fermetures d’usine ces dernières années.
«Le Québec ne se développera pas en esprit de clocher et notre région est en déficit économique depuis longtemps», estime-t-il.
L’ancienne usine d’Agropur n’est pas dans les sites potentiels, comme certaines rumeurs le disaient, puisque celle-ci est trop près d’habitations, selon le maire.
Questionné sur le sujet par La Sentinelle en décembre 2015, le directeur général de Métaux BlackRock, Richard Saint-Jean, indiquait que l’emplacement de la fonderie serait choisi durant les trois premiers mois de l’étude de faisabilité, qui devrait débutée à la fin de janvier. Il avait aussi souligné que c’était les couts d’électricité qui détermineraient où serait l’usine, en rappelant que le Lac-Saint-Jean devait se doter d’un parc industriel pour accueillir les installations de BlackRock.
M. Savard précise que les élus du Domaine-du-Roy projettent d’établir un «parc industriel nordique», mais surtout, qu’ils ont le temps. «Ça ne peut pas être mis en chantier présentement, parce que les métaux sont trop bas», soutient-il.
Manon Cyr, mairesse de Chibougamau, estime, quant à elle, que BlackRock sauverait sur ses couts de transport si le concentré était transformé dans la même ville dont il serait extrait.
Le maire de Chambord a été accusé par certains de faire des sorties publiques afin de publiciser l’intérêt de sa MRC envers le projet, accusations qu’il rejette d’un revers de la main. «Je n’utilise pas les médias à outrance : je réponds simplement quand les journalistes me contactent.»