Plus que jamais les services psychosociaux offerts par le CRSSS de la Baie-James ont été sollicités par des usagers au cours des dernières semaines. La période difficile, pour plusieurs résidents des communautés et municipalités affectés par les feux de forêt durant cette période, a demandé un effort supplémentaire de la part du personnel en place.
« Il s’agit des services de base qui sont disponibles en tout temps. Par contre, notre organisme ajoute une emphase supplémentaire lorsqu’on vit des évènements comme à Radisson. Même constat pour Chibougamau, Chapais, Lebel-sur-Quévillon, Matagami et autres. De plus, dans des situations comme celles que l’on a vécu, on publicise davantage nos services pour faire connaitre à la population l’éventail de l’aide psychosociale disponible », explique Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale du Centre régional de santé et de services sociaux (CRSSS) de la Baie-James.
L’organisme de santé a mis les bouchées doubles pour réussir à communiquer avec les clientèles vulnérables. « Ça fait partie de notre mission de santé et de sécurité civile en lien avec les mesures d’urgence à mettre en place lors d’un sinistre, d’une urgence ou d’un évènement dramatique. On met de l’avant la disponibilité des services pour s’assurer que les gens vulnérables ne passent pas au travers du filet social », ajoute-t-elle.
« On sait que ce genre de situation touche des gens qui habituellement auraient pu passer au travers en se confiant à des amis ou autres. »
Contact personnel
Durant cette période, les clientèles vulnérables qui font l’objet de suivis par le CRSSS ont été rejointes personnellement. « Par exemple, nos équipes ont communiqué individuellement avec chaque usager concerné pour s’assurer qu’il allait bien. Il faut comprendre que, dans la population en général, chaque personne a sa façon différente de réagir. »
Pour avoir accès aux services psychosociaux, rien de compliquer. « Pas besoin d’obtenir une référence d’une personne de la santé. Les gens peuvent téléphoner à n’importe lequel de nos centres de santé de la région. On compose le « 0 » et la personne demande l’accueil psychosocial. Cette procédure est disponible le jour sur semaine. Les gens peuvent également téléphoner au 811 et on choisit l’option « info sociale ». Cette autre option est offerte le soir, la nuit, les weekends et les jours fériés. »
Dans tous ces cas, un intervenant psychosocial va contacter le demandeur. Même chose si on a laissé un message sur la boite vocale du numéro composé. « Après une évaluation, il va orienter la personne vers le professionnel le mieux placé pour répondre à la demande de la personne. Ça peut être un psychologue, un travailleur social, un psychoéducateur ou un intervenant social », explique la PDG.
Difficile à Radisson
À Radisson où les gens ont été soumis à de dures épreuves pendant plusieurs semaines, il n’y a pas de travailleurs de la santé à plein temps. « On offre des services téléphoniques ou encore en vidéoconférence et en téléconsultation. Par contre, même en période normale, il y a régulièrement des visites dans ce secteur. Ce sont des intervenants de Matagami ou de Lebel-sur-Quévillon qui se déplacent. » C’est ce qui s’est passé à Radisson lors du retour des gens qui avaient été évacués.
« Pour certains, ça demeure un épisode difficile. Nous avons envoyé deux intervenants pour les accueillir lorsqu’ils sont revenus dans leur secteur. »
Le CRSSS de la Baie-James a également offert aux entreprises de l’aide pour assurer une vigie sur les employés des organisations de travail pour aider les gens.
« Il s’agit d’un autre service que nos citoyens apprécient. »
Présence dans les sites d’hébergement
Plus que satisfaite du travail de son personnel durant cette difficile période, Nathalie Boisvert souligne la contribution exceptionnelle des intervenants. « Le personnel a été présent sur tous les sites d’hébergement pour soutenir les personnes évacuées. Certains de nos employés ont même accepté de travailler dans ces centres même si leur famille faisait partie des personnes obligées de quitter leur lieu de résidence pendant ces périodes d’évacuation. Ce fut exceptionnel. Ils ont donné du temps pour soutenir leur personnel. C’est un beau geste d’engagement », conclut la PDG.