Fermeture de quatre classes de maternelle 4 ans – Le CSS Baie-James ouvert à la discussion

Le CSSBJ se dit prêt à discuter pour trouver des pistes de solution visant à atténuer l’impact de la fermeture de quatre classes de maternelle 4 ans. Photo : Shutterstock

La décision est prise et ne changera pas. Toutefois, la direction du Centre de services scolaire Baie-James (CSSBJ) ne ferme pas la porte. On se dit prêt à discuter pour trouver des pistes de solution visant à atténuer l’impact de la fermeture de quatre classes de maternelle 4 ans.

En décembre dernier, la CSSBJ annonçait la fermeture de quatre classes de maternelle 4 ans, dont deux à Chibougamau, une à Lebel-sur-Quévillon et une également à Matagami. Toutefois, les classes de préscolaire de Chapais et celle du secteur de Beaucanton demeureront ouvertes puisque considérées comme des milieux plus défavorisés.

« Nous avons pris une décision qui n’est pas agréable à prendre. On a décidé pour 2024-2025 d’arrêter le déploiement des maternelles 4 ans sur notre territoire et de fermer quatre classes. Pour celles qui restent ouvertes, il est prouvé que, dans ce type de milieu, il y a des effets bénéfiques au niveau du dépistage et de l’acquisition des habiletés sociales », explique Michel Laplace, directeur général du CSSBJ.

Ouvert à la discussion

La direction générale du CSSBJ a pris acte de la résolution de mécontentement que le conseil municipal de Matagami a fait parvenir aux élus gouvernementaux et municipaux et aux autorités du Centre. « Pour le moment, c’est le seul signal que nous avons reçu. Le personnel, nos équipes de travail, les syndicats, le comité de parents et notre conseil d’administration ont tous été au fait de ces orientations avant la prise de décision à l’automne. Ça laisse quand même plusieurs mois avant la fin de ces classes pour trouver d’autres alternatives. » « Nous sommes ouverts à discuter avec les gens de Matagami pour, si possible, atténuer certaines situations et essayer d’aider à réfléchir avec les gens des milieux de garde à l’enfance de la municipalité. »

Manque d’enseignants

C’est principalement la pénurie d’enseignants, comme on le voit un peu partout au Québec, qui a obligé le CSSBJ à prendre cette décision. D’autres facteurs s’ajoutent à cette réalité. « On doit jouer de gymnastique à l’interne pour être en mesure de rendre les services que nous sommes obligés d’offrir à la population. Cette année, c’est pire que l’an dernier. Nous avons plus de 20 % de notre personnel enseignant dans les écoles primaires et secondaires qui est non légalement qualifié. Une situation qui ne devrait pas s’améliorer dans un avenir rapproché », ajoute-t-il.
Une réalité qui, toujours selon le directeur général, ajoute une pression énorme sur les équipes. « Dans certains cas, lorsqu’on ne trouve pas d’enseignants, pour certaines classes, on doit, par exemple, prendre une orthopédagogue ou une technicienne en éducation spécialisée et l’affecter comme enseignante dans une classe. Quand on fait ce type de choix, ça impacte sur l’ensemble des étudiants de l’école. »

Obligation de services

L’obligation de services oblige le CSSBJ comme tous les centres à offrir aux élèves des classes de maternelle 5 ans. « Les parents ne sont pas obligés de les inscrire mais, nous, on a l’obligation d’offrir ces classes de maternelle 5 ans. On doit scolariser les élèves sur notre territoire à partir de 5 ans. Pour les maternelles 4 ans, c’est le ministère qui donne des autorisations annuellement. À partir du plan de déploiement, on ouvre le nombre de classes requis. Dans ce cas, ce n’est pas un service obligatoire, mais que l’on peut offrir », explique pour sa part Bianca Tremblay, directrice du Service de l’enseignement et services complémentaires au CSSBJ.

Elle rappelle que le CSSBJ doit vivre avec une pénurie d’enseignants, mais également avec un manque à gagner dans d’autres catégories de personnel. « On a parfois des heures pour le personnel de soutien qui ne sont pas comblées. Même chose pour certains postes de professionnels. Cette offre de services complémentaire aux élèves est également importante à considérer dans les décisions que l’on doit prendre », conclut-elle.

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