Jusqu’à ce jour, il en aura couté 308 019 $ pour les deux évacuations « obligées » de la population de Lebel-sur-Quévillon lors des feux de forêt de juin dernier. Toutefois, la facture totale grimpera à environ 350 000 $ lorsque les factures de transport en autobus et en avion seront comptabilisées.
Rappelons que la première évacuation à Senneterre des 2 160 résidents de l’endroit a débuté le 2 juin pour se terminer le 18 juin dernier. La facture pour ces 17 jours, à l’extérieur de Lebel-sur-Quévillon, totalise 174 000 $. Quant à celle qui fut ordonnée quatre jours plus tard et qui a duré 10 jours du 22 juin au 1 juillet, elle se chiffre à 134 019 $. Cette fois-ci, les résidents de Lebel furent évacués à Val-d’Or.
En finale, dans les deux cas, le cout sera absorbé par Québec.
« Lors d’une évacuation ordonnée par la Sécurité civile, les frais sont remboursés à 100 % par Québec », explique Guy Lafrenière, maire de Lebel-sur-Quévillon.
Repas et hébergement
Les couts comprennent les repas et l’hébergement dans les polyvalentes des villes hôtesses. « Toutefois, pour les personnes d’un certain âge et celles à mobilité réduite, il était impensable de les faire dormir dans ces lieux publics. La Ville de Senneterre a loué des chambres de motel pour ces gens. Ce fut la même chose pour Val-d’Or. »
« À Senneterre, 300 personnes ont séjourné à la polyvalente, tandis qu’à Val-d’Or, ce sont 70 personnes qui ont dormi à la polyvalente de l’endroit », ajoute-t-il.
Le maire explique que, dans ce dernier cas, il y même une résidente de Lebel-sur-Quévillon qui a accouché à Val-d’Or.
« Dans son cas, on l’avait installée, avec sa famille, dans un logement situé près de l’hôpital de l’endroit. »
Différent dans les deux cas
Guy Lafrenière ajoute que la différence dans le cout des deux évacuations s’explique en partie par le fait que l’avis d’évacuation rapide, la première fois pour Senneterre, a obligé la population à quitter rapidement leur lieu de résidence. Contrairement à la deuxième évacuation, ils n’ont pas eu le temps de se trouver un lieu d’hébergement. « Pour Senneterre, nous avons avisé les gens à 18 h qu’ils devaient quitter au plus tard pour 21 h. Tandis que, pour la deuxième évacuation ça faisait trois jours que je leur disais de se préparer. Les 2/3 de la population avaient quitté à l’avance. »
Contexte différent
« Ils ont eu plus de temps pour mieux planifier leur départ. Certains ont quitté avec leur roulotte. D’autres ont préféré louer un chalet ou encore un espace de camping. L’école étant terminée, ce fut pour certains comme une période de vacances forcées. »
Les frais assumés par Québec ne comprennent pas les montants absorbés personnellement par les citoyens ce qui aurait fait grimper, de façon significative, le cout total des deux évacuations. « Les gens avaient le choix d’être hébergés dans un lieu public, sans frais, puisque c’était sous notre responsabilité ou encore de se loger à leurs frais. Certains qui détiennent des assurances ont pu refiler leur facture de location et autres à leur assureur. »
Factures à venir
Deux catégories de dépenses reliées au transport n’ont pas encore été comptabilisées. La facture totale sera certes, plus élevée, lorsqu’on ajoutera ces dépenses. « Pour l’évacuation à Senneterre, nous attendons la facture pour la location de six autobus de Maheux et deux avions de la minière Osisko. J’ai réquisitionné celles qui étaient à l’aéroport pour transporter les personnes qui se trouvaient à l’hôpital et ceux à mobilité réduite. Dans ce cas, elles ont été transportées à Chibougamau pour être hébergées à l’hôpital de l’endroit. Par la suite, quelques-unes ont été relocalisées dans des centres hospitaliers à Roberval et Québec. »
Dans le cas de la deuxième évacuation, deux autobus furent requis. On attend également la facture pour ces locations.