C’est le 28 mars prochain au Club de golf de Chibougamau-Chapais que se tiendra la Table de réflexion pour l’avenir de la forêt pour la région Nord-du-Québec. La ministre Maïté Blanchette Vézina est parfaitement consciente que la réflexion des partenaires présents lors de cette rencontre sera teintée par les feux de forêt qui ont dévasté une partie du territoire forestier en 2023.
« Il est certain que la situation vécue lors des feux de forêt fera partie de la réflexion. D’ailleurs, l’initiative de ces tables découle de citoyens préoccupés par l’avenir de la forêt à la suite de ces évènements. Mon souhait, pour la participation à ces tables, est que les citoyens soient aux premières loges des échanges », explique en entrevue la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, madame Blanchette Vézina.
Elle souhaite que cette vaste consultation permette de dégager une vision commune et d’identifier des solutions d’avenir afin d’assurer la pérennité et la mise en valeur durable de la forêt au Québec. Un consensus s’impose selon la ministre : le statu quo n’est plus possible.
Divers horizons
Une trentaine d’invitations ont été envoyées au cours des derniers jours aux différents partenaires de l’industrie forestière et aux usagers de la forêt en général, et ce, pour l’ensemble de la région Nord-du-Québec. Élus, entrepreneurs forestiers, villégiateurs, acériculteurs, pourvoiries, scientifiques et autres usagers de la forêt auront l’occasion de s’exprimer sur leur vision de l’avenir de la forêt québécoise et sur des solutions durables et porteuses d’avenir. « L’objectif est de faire un tour d’horizon complet de notre filière forestière. On se doit d’être dynamique, être en mode solution et productif. Il faut trouver un équilibre entre le développement économique et la protection de la biodiversité et du territoire. Il nous faut améliorer les choses dans le respect et la résilience envers notre forêt » ajoute la ministre.
Approvisionnement en bois
Quatre grands thèmes sont abordés dans le cadre de cette démarche de réflexion : l’aménagement durable et la productivité des forêts, l’approvisionnement en bois, la conciliation des usages et le développement économique et les retombées régionales.
Près d’un an après les incendies dévastateurs de 2023, l’approvisionnement en bois demeure un enjeu très important pour la région Nord-du-Québec. « Il faut tirer des leçons de ce qui est arrivé. Il faut de la prévisibilité. On veut entendre tous les usagers de la forêt sur le sujet. L’approvisionnement en bois est un enjeu important pour le secteur de Chibougamau-Chapais. La région Nord-du-Québec a été bien sûr très affectée par cette situation dévastatrice », lance la ministre.
Mentionnons qu’afin d’avoir un portrait précis de la situation ainsi qu’une consultation optimale, une rencontre dédiée aux communautés autochtones est prévue le 15 février. Au total, ce sont douze rencontres de la Table de réflexion sur l’avenir de la forêt qui auront lieu dans les différentes régions du Québec d’ici le 3 avril prochain. La consultation culminera avec une rencontre nationale le 11 avril. Les citoyens et organismes qui ne peuvent être présents lors de ces rencontres sont invités à se rendre jusqu’au 12 avril prochain, sur la plateforme Web de Consultation Québec.
Rapport et recommandations
La ministre des Ressources naturelles et des Forêts explique que, à la suite des consultations tenues entre le 13 février et le 12 avril, il y aura publication d’un rapport. Selon la ministre, le rapport élaborera les actions nécessaires pour l’avenir de notre forêt québécoise tout en tenant compte des recommandations du Forestier en chef. Des changements dans la gestion de la forêt devraient résulter de cette démarche.
La forêt demeure l’un des principaux moteurs économiques de plusieurs régions et un lieu de loisir important pour la population québécoise. La ministre en est bien consciente. « Il nous faut mieux aménager nos forêts. Il faut que notre forêt demeure plus résiliente notamment lors d’évènements dramatiques. Il nous faut prendre soin de notre forêt », conclut la ministre Blanchette Vézina.