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Aire marine nationale de conservation de la baie James – Rencontres dans les communautés côtières

La zone étudiée pour la future aire marine nationale de conservation. (Courtoisie)

Des représentants du gouvernement de la Nation crie et de Parcs Canada rencontrent les habitants des communautés côtières de la baie James du 19 au 22 février pour les informer du projet d’aire marine nationale de conservation de la baie James.

Les rencontres, dans le cadre de l’étude de faisabilité, ont lieu à Wemindji le 19, à Chisasibi le 20, à Waskaganish le 21 et à Eastmain le 22. Le gouvernement du Québec sera également représenté puisque les eaux côtières sont de sa responsabilité, explique la gestionnaire des aires protégées du gouvernement de la Nation crie (GNC), Chantal Tétreault.

« On va dans les communautés, on leur fournit beaucoup d’informations, détaille-t-elle. On va avoir des présentations, des posters; on s’assure que les gens comprennent ce que c’est, ce qu’on veut faire. Puis on reviendra [en mars ou avril, avant la chasse à l’oie], pour faire de véritables consultations. […] On espère qu’alors, ils seront assez confortables pour partager leur compréhension de ce qu’est une aire marine protégée. »

Agenda

Selon Mme Tétreault, l’étude de faisabilité devrait être terminée en mai ou en juin et être suivie de la phase 2, la négociation avec Parcs Canada de l’Entente sur les répercussions et les avantages relatifs à une aire protégée. « C’est là que va avoir lieu le gros du travail, souligne la gestionnaire des aires protégées. On a besoin d’un grand engagement des communautés. Il y aura de la collecte de données, du zonage. Ça commencera à l’automne si tout se passe bien. […] Il faut établir le système de gouvernance avec Parcs Canada, la structure des comités, etc. »

Facteurs pour la localisation

Plusieurs facteurs détermineront la superficie et la localisation de la future aire marine nationale de conservation (AMNC).
En vertu de l’Accord de revendication territoriale de la région marine d’Eeyou, entré en vigueur en 2012, l’aire marine d’Eeyou est d’une superficie d’environ 61 270 kilomètres carrés. Mais la zone d’’étude actuelle pour la future AMNC porte sur 28 000 km², allant du sud de la rivière La Grande, près de Chisasibi, jusqu’à la frontière entre le Québec et l’Ontario, près de Waskaganish. « Si nous voulons aller plus au Nord, nous devrons négocier avec la Société Makivik, parce qu’il y a une zone de chevauchement crie/inuite, précise Mme Tétreault. Actuellement, nous n’étudions pas cette section, mais si Chisasibi nous dit « on veut aller plus au Nord, » on peut regarder ça. »

Le gouvernement cri souhaite que l’AMNC soit connectée avec des aires terrestres protégées d’Eeyou Istchee.

Des pouvoirs ajoutés

Les Cris possèdent 80 % des iles situées dans la zone d’étude. Pour des raisons administratives, elles ne peuvent être incluses dans l’aire marine protégée, mais elles bénéficient déjà d’une certaine protection en vertu de l’Accord de 2012. D’ailleurs, Mme Tétreault concède que les Cris pourraient tout aussi bien décider que celle-ci est suffisante et décider de ne pas finaliser la démarche d’AMNC. « Mais l’AMNC apporte des valeurs ajoutées, elle ne nous enlève pas de pouvoirs, assure-t-elle. Au gouvernement de la Nation crie, nous avons conclu qu’elle est un atout additionnel à l’Accord de revendication. »

Le niveau de protection pourra varier selon les zones, être plus strict dans les secteurs où les Cris veulent protéger certaines espèces ou des sites d’intérêt culturel. Cependant, les Cris visent à développer le tourisme, l’économie bleue, en équilibre avec la protection de l’environnement

De l’est à l’ouest

Le 16 février, les nations cries ontariennes de l’ouest de la baie James, de concert avec le gouvernement canadien, annonçait que l’étude de faisabilité pour ce secteur était terminée. À l’est, l’échéance anticipée est 2025.
Le Canada fait partie de la vingtaine de pays membres de l’Alliance mondiale pour les océans, qui entend conserver 25 % de ses océans d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030. Ce sont 17 zones qui sont visées, dont une à proximité des monts Torngat, aux confins du Nunavik.

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